Ombre, contraste et relief sont le propre du luxe… et des « Shadow Designers »

Les architectes sont toujours à la recherche d’un expert capable de les orienter vers des fabricants flexibles et des concepteurs de talent. Après une première sélection en 2016, Nicolas Martin en a retenu 20, dont 11 Français, partageant le fait que « la lumière n’est qu’intelligence émotionnelle et sensibilité ».

«Parce que la sobriété s’impose avec le  changement climatique, le secteur du luxe ne peut pas s’accommoder de professionnels ni subtils, ni cultivés. » Nicolas Martin a sélectionné 20 concepteurs lumière, avec lesquels il travaille, en confiance, la culture de l’ombre, du contraste et du relief. « Culture qui est l’apanage du luxe », souligne-t-il en poursuivant : « Cet art de l’éclairage ne se trouvant dans aucun livre ni cours, il convient de cultiver son œil au contact de ces érudits de la lumière que nous appelons les Shadow Designers. » Avec eux est délivrée une expérience unique à destination des clients et clientes du groupe… tout en restant dans la fourchette des 200 à 300 €/m2, ratio appliqué pour l’éclairage des boutiques de luxe.

N’HÉSITEZ PAS À CHANGER

Pour Nicolas Martin, les « Shadow Designers » possèdent deux principales qualités : l’agilité et l’éthique. De plus, ajoute-t-il, ils doivent penser « out of the box », prérequis pour l’ensemble du groupe. Le retail de luxe étant très exigeant, il faut toujours découvrir de nouvelles solutions et bannir le « déjà- vu » afin d’offrir une expérience client sans cesse renouvelée, de qualité et unique. Pour y parvenir, Nicolas Martin confie un premier conseil à destination des Maisons. « N’hésitez pas à changer… surtout avec des créatifs n’ayant pas réalisé l’aménagement de boutiques. » Tout en adoptant de nouvelles technologies d’éclairage, plus écologiques et plus économiques.


ALEXIS COUSSEMENT (ACL) CONVERGENCE AUTOUR DE L’ÉCO-DESIGN

Pour Alexis Coussement, une mise en lumière n’est pas un concept qui serait beau ou « joli » en lui-même, indépendamment du sujet. Ce qu’il appelle la lumière juste, c’est celle s’intégrant avec pertinence au croisement du contexte, du propos et de l’architecture ou de la scénographie. Penser chaque projet comme un équilibre unique, entre la perception de l’espace, des matières et des objets, crée une symbiose avec l’architecture qui en révèle le sens. Cet équilibre joue notamment sur des rapports de contraste entre les surfaces guidant le regard et accompagnant le visiteur à travers les espaces du lieu. Cette part importante donnée à la réflexion, portant sur le niveau de contraste, résonne avec l’éco-conception promue par LVMH Lighting. En effet, pour que la mise en scène de l’espace par la lumière sublime les objets, il importe qu’ils se détachent de l’environnement. Aussi, au lieu d’ajouter de l’éclairage, il est tout aussi efficace d’en enlever, de créer le contraste par l’ombre. « En ce sens, loin d’être une contrainte, les principes de l’éco-design convergent avec notre pratique, en permettant de magnifier en apportant la juste quantité d’éclairage », considère Alexis Coussement.

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