De l’approche « produits » à l’infrastructure digitalisée en éclairage urbain

KAWANTECH

Si l’on considère que l’éclairage public, tel qu’on l’entend toujours aujourd’hui, est apparu sous Louis XIV, lorsque le lieutenant général de la police, Nicolas de la Reynie, décide le renforcement des mesures de sécurité, cela fait 350 ans que ces points lumineux veillent sur nos déplacements nocturnes. À présent, l’ajout de capteurs et d’intelligence les immergent dans l’évolution urbaine. imposant, en permanence, de gagner le challenge de l’innovation. Défi que se lance Yves Le Henaff, fondateur de la société Kawantech, depuis 2011, en évoluant du produit à la solution globale… en collaboration avec l’écosystème « éclairage public ».

Tout a débuté il y a un peu plus de 10 ans, avec le développement, en partenariat avec Joël Lavergne, responsable de l’éclairage public de la ville de Toulouse, des capteurs de mouvement « Kara ». Fonctionnant en réseau, installés au niveau de chaque luminaire d’une zone1, ils analysent les objets en déplacement dans les rues2 et communiquent, entre eux, pour optimiser l’éclairage public. Deux modèles sont proposés :

  • le « Kara Lumière » (L01-DC) représentant un juste compromis en écologie, sécurité et confort des usagers ;
  • le « Kara Mobilité » (MO1-AC), solution “tout en un” alliant gestion efficiente de l’éclairage et optimisation de la mobilité (comptage et gestion des parkings notamment).

Depuis peu, cette gamme est étendue de « Karrick », des nœuds radio en 4G et LoRa, au format Zhaga adopté par l’entreprise. Leur prix bas permet de connecter et gérer 100% des luminaires.

Photos © Kawantech
Photos © Kawantech
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LES BESOINS DE DEMAIN

À partir de cette première approche « produits », et afin de « toujours bénéficier d’une longueur d’avance sur les besoins de demain », Yves Le Henaff évolue, à présent, « d’une gestion efficiente de l’éclairage aux données dynamiques de la mobilité urbaine ». Cette transition, conciliant durabilité, écologie, efficience et sécurité, associe :

  • un éclairage écoresponsable consistant à adapter, en temps réel, la puissance lumineuse aux usages afin de réduire, à la fois, l’impact environnemental et le coût énergétique. « Ca suffit d’éclairer la nuit quand personne ne circule dans nos rues 80 % du temps », plaide le dirigeant de Kawantech ;
  • une mobilité optimisée. Les fonctions de comptage et de détection de présence d’objets, permettent de proposer des services plus ou moins sophistiqués autour de la gestion des flux de piétons, de cyclistes ou du stationnement.

ENVIRONNEMENT URBAIN SÉCURISÉ

Cette infrastructure digitalisée, véritable outil multifonction basé sur les plateformes ouvertes Kuzzle ou Fiware3, permet de récupérer, au niveau des modules et drivers téléopérés dans les luminaires, toutes les données utiles d’exploitation et de maintenance. La durée de vie du luminaire est gérée et optimisée.

Mieux encore pour demain ! Installés, en général, entre 6 et 8 m de hauteur par rapport aux véhicules circulant sur la chaussée, les modules « Kara » pourront détecter les événements cachés, jusqu’au dernier moment, aux systèmes embarqués dans les véhicules. « Cette solution permettra de renforcer la sécurité routière grâce à l’éclairage public », anticipe Yves Le Henaff. La technologie en question fait l’objet de tests de performance Quai D’Austerlitz à Paris avec la RATP, ATC, la ville de Paris et Orange, entre autres.

1 Une vingtaine de lanternes Led, proposées par plus d’une demi-douzaine de fabricants, sont compatibles « Kara ».

2 Le calculateur « Kara », qui pilote la puissance des LED, peut également discerner une voiture, un piéton ou, tout simplement, le mouvement d’une branche d’arbre.

3 https://kuzzle.io/fr/cas-clients/eclairage-public-intelligent/ et www.fiware.org.

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