En ce début 2023, année au cours de laquelle Roger Narboni va célébrer 35 années de conception lumière, il avait envie de partager un peu de science-fiction, sujet qui le passionne, pour évoquer les futurs des nuits des villes et réfléchir, ensemble, à ce qu’elles pourraient devenir dans 35 ans ; c’est-à-dire en 2058…
D’ici là, aurons-nous réussi à juguler un petit peu le réchauffement climatique ou, au contraire, ça sera à la tombée de la nuit, lorsque la fraîcheur journalière apparaîtra, que nous profiterons pleinement des espaces publics et des nouvelles ambiances lumineuses qui auront été inventées, pour profiter des occupations urbaines nocturnes plus régulières et plus permanentes ? La nuit en ville pourrait alors devenir le lieu majeur d’expression des activités humaines et des loisirs pour s’extraire des chaleurs étouffantes de la journée. Bien sûr, les villes auront certainement changé, muté. Les continuums urbains feront la part belle aux transports publics, en souterrain, au sol comme dans les airs, et les véhicules individuels ne seront plus réservés qu’aux services d’urgence, de secours et de sécurité. L’éclairage public, tel que nous le connaissons aujourd’hui dans toutes les villes du monde, généré par des candélabres disposés en bordure de chaussée ou accrochés aux façades, destiné à assurer la vision des conducteurs, sera devenu totalement inutile. Il aura donc certainement disparu ! Les citadins seront peut-être tous porteurs de lucioles nomades et autonomes. Ils pourront à loisir éclairer leur environnement, créer des ambiances nocturnes conviviales et, s’ils le souhaitent, illuminer les architectures voisines, en se regroupant, en votant et en mettant en commun leurs lumières, extrêmement performantes, changeantes à volonté et pré-programmables. Ils auront également accès à des illuminations virtuelles pour se remémorer notre époque avec nostalgie, lors de visites touristiques nocturnes thématiques. L’obscurité, telle que la connaissaient les habitants du Moyen Âge, sera-t-elle redevenue une richesse, une chance et une nécessité pour sauver les espèces animales et végétales non encore éteintes, dans des villes « renaturées » et foisonnantes de végétation tropicale ? Ou alors, les délires « ingénieristes » de certains décideurs fortunés auront-ils généré, « sous cloche » et pour une élite sélectionnée, un jour nocturne artificiel privatisé qui brillera perpétuellement sur une nature adaptée, génétiquement modifiée ? Rappelons-nous qu’utopie et dystopie sont toujours les deux faces possibles des projections futuristes… Les start-up du futur auront peut-être réussi à maîtriser et à développer la bioluminescence, les textiles luminescents, les matériaux de construction lumineux, les bijoux et les parures émetteurs de lumière. Ils auront peut-être aussi développé les prothèses éclairantes pour laisser à chacun, chez soi, au travail comme à l’extérieur, le loisir de décider de la proportion d’ombres et de lumières qu’il préfère, selon son activité et son état d’esprit.
Cette mutation des nuits des villes, l’évolution des civilisations urbaines, le devenir et la transformation nécessaire et corollaire de l’éclairage public doivent donc nous encourager à réfléchir et à anticiper ces possibles changements pour proposer, dès maintenant, de nouvelles manières d’occuper et de modifier l’espace nocturne.
Rappelons-nous qu’il y a 35 ans, en 1988, l’espace public n’accueillait, dans sa quasi- totalité, que des luminaires fonctionnels basiques, équipés de lampes au sodium haute pression ou à vapeur de mercure, disposés sur des supports disgracieux, régulièrement positionnés.
Le champ des possibles pour l’éclairage urbain de demain est donc immense et il mérite, comme dans tant d’autres domaines, des visions prospectives et créatives.
Roger Narboni, concepteur lumière
Bonjour chers lecteurs, merci de me lire.
Les problèmes environnementaux sont devenus une préoccupation croissante pour les individus du monde entier. Des problèmes tels que le changement climatique, la pollution de l’air et de l’eau, la déforestation et la perte de biodiversité ont des répercussions sur notre santé et notre qualité de vie. En tant qu’expert en environnement, je crois qu’il est essentiel de prendre des mesures pour remédier à ces problèmes avant qu’ils ne deviennent irréversibles. Le changement climatique est l’un des plus grands défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui. Les températures moyennes de la planète augmentent, entraînant des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des tempêtes, des inondations et des sécheresses. Ces événements ont des répercussions sur la santé humaine, la production alimentaire et les écosystèmes naturels https://lutteslocales.fr/monter-une-zad/ Je vous remercie de votre dévouement à votre communauté en ligne.
Chassez le naturel, il revient au galop…