Avec une vocation originelle de sécurité, l’éclairage public endosse progressivement, à Paris, une fonction esthétique avec des
ambiances lumineuses étudiées selon les quartiers et une richesse de mobilier de « style ». Afin de préserver cette cohérence sur
l’ensemble de son territoire, la Ville a réuni en un catalogue, ses prescriptions en termes de luminaires.
Pberges de Seine, parcs et jardins, boulevard périphérique, tunnels et souterrains, voirie et espaces piétons, un luminaire doit
répondre aux exigences techniques de la capitale. Pour ce faire, il est, d’une part, qualifié techniquement par le Laboratoire des équipements de la rue (LER-VP), d’autre part, par la Commission technique du mobilier urbain (CTMU) qui valide sa cohérence esthétique avec le reste du mobilier urbain. La Section éclairage public (SEP) de la Ville de Paris est le contact privilégié pour la CTMU. À noter que, afin de proposer un maximum de références, le catalogue reprend l’ensemble des luminaires qualifiés par le LER, y compris ceux non présentés en CTMU. Chaque référence est présentée sous la forme d’une fiche récapitulative proposant notamment un visuel du produit et les principales caractéris- tiques. Lorsque le luminaire est approuvé, un logo « Validé CTMU » le mentionne. De même, un logo « LED » indique si le luminaire validé peut également exister en source LED.
UN PATRIMOINE LUMINEUX
Les 192 000 luminaires que compte Paris intramuros sont répartis dans quatre grandes familles, puis sous-familles, et sont classés par ordre alphabétique du fabricant :
- luminaires contemporains piétons (décoratif ; bornes et colonnes lumineuses ; appliques, encastrés et linéaires) ;
- luminaires contemporains chaussées (routier ; fonctionnel ; tunnel) ;
- projecteurs ;
- luminaires de style (classique ; contemporain ; spécifique).
PRESCRIPTIONS À RESPECTER
L’utilisateur du catalogue devra prendre en compte plusieurs prescriptions. Les luminaires devront impérativement être validés par la CTMU, excepté les luminaires des familles projecteurs, tunnels, appliques/encastrés et linéaires. La Section éclairage public de la Ville de Paris est garante de la doctrine parisienne et veillera dans les projets d’aménagement à ce que les matériels soient en adéquation avec les usages. Par ailleurs, le logo « Option LED » est donné à titre indicatif et ne vaut pas pour agrément. Ainsi, pour être utilisée, la version équipée de LED devra faire l’objet d’une nouvelle qualification spécifique par le LER. Enfin, historiquement, les luminaires de la Ville de Paris étaient de classe électrique 1, c’est pourquoi de nombreuses références de ce catalogue sont présentées comme telles. Aujourd’hui, l’exigence est la classe 2. Il faudra donc, le cas échéant, s’assurer auprès du fabricant de la faisabilité de la classe 2.
UN MARCHÉ GLOBAL DE PERFORMANCE
Les candélabres parisiens font l’objet d’un marché global de performance, incluant la signalisation tricolore, actuellement attribué à la société dédiée Ciélis. Ce marché, qui comprend la conception, la réalisation, l’entretien, la maintenance et les fournitures, fixe, par ailleurs, les objectifs environnementaux (30 % de gain énergétique, réalisation d’une trame nocturne) ainsi que ceux de rénovation du patrimoine (lutte contre la vétusté). JD
