Technilum joint la parole aux « Actes »

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Pilotée par Caroline Lapelerie, nouvelle directrice du développement chez Technilum, la matinée d’« Actes 2022 » a été marquée par deux tables rondes animées par Boris Georgelin (Veni Vidi Prod). La première portait sur l’éclairage durable (trame noire, réemploi, circuits courts et économies d’énergie). « Elle a permis de confronter les positions sur les diagnostics de pollution lumineuse, la nécessité de mettre en place systématiquement des trames noires couplées à des Sdal (Schéma directeur d’aménagement lumière), l’extinction en cœur de nuit pour préserver la biodiversité ou l’invention d’un éclairage vertueux original bénéficiant aussi aux humains », résume l’un des participants, le concepteur lumière Roger Narboni, chroniqueur au sein de notre rédaction.

La seconde a porté sur l’intelligence urbaine (concentration des services, mutualisation des réseaux et éclairage raisonné). Y participait, notamment, Jean Bidégaray, chef du service « Lumières de Ville » à Pau, qui intervient régulièrement dans la revue LUX. Ayant apprécié l’introduction « éclairante » de Cécile Maisonneuve (Senior Fellow à l’Institut Montaigne) ainsi que les échanges avec Sébastien Vauclair (DarkSkyLab) dont, considère-t-il, « la mesure du propos et l’expertise permettent de discuter autour de compromis négociables entre acteurs de l’éclairage raisonné et lobby de l’extinction », Jean Bidégaray a déroulé la stratégie paloise, définie dans notre édition spéciale« Aimons Pau en Lumières » (n° 310 d’avril 2021). Ce cas concret chiffré a fait son effet puisque, après Périgueux, Bordeaux et Mérignac, les villes de Castres et Narbonne ont souhaité « comprendre les leviers engagés et le potentiel généré par notre mode régie », se félicite Jean. Par ailleurs, ce dernier a apprécié, d’une part, les informations portant sur les dispositifs de soutien de la Banque des Territoires et, d’autre part, les regards croisés de Roger Narboni et Sara Castagné (Concepto) qui ont travaillé le Sdal de la ville de Pau. Tous deux ont démontré qu’il existe de nouvelles pistes pour rénover, en LED, l’éclairage public vieillissant des communes, en tenant compte de leurs faibles ressources budgétaires actuelles. Par exemple, le réemploi de leurs supports en bon état devient accessible, après découpe, pour créer des velums lumineux plus à l’échelle humaine et plus en dialogue avec les mutations en cours des villes.

Jacques Darmon

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