L’exemplaire audit du Musée du Louvre

La direction du patrimoine architectural et des jardins de l’établissement public du Musée du Louvre a lancé, début 2019, un marché public de prestations intellectuelles portant sur l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) pour la rénovation de l’éclairage des salles muséographiques. Passé selon une procédure d’appel d’offres ouvert, ce marché a été remporté par Nicolas Mangin, dirigeant du BE Génilum, qui nous résume les principales exigences du CCP (Cahier des clauses particulières).

NORME AFNOR
Depuis début 2018, l’AFNOR (et les autres organismes de normes européennes, DIN, etc.) a entrepris la révision de la norme expérimentale XP CEN/TS 16163 « Lignes directrices et procédures concernant le choix d’un éclairage adapté pour les expositions en intérieur » (traduction littérale du titre en anglais), paru en juin 2014, en norme européenne pour 2021. Le groupe miroir français de l’AFNOR comporte de façon permanente quatre concepteurs lumière et éclairagistes souvent membres de l’AFE, de l’ACE et de l’ICOM (Conseil international des musées) avec d’autres personnes du C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France) et du SMF (Service des musées de France, anciennement Direction). Ce travail est pris en charge par la Commission de la coordination de normalisation du ministère de la culture comme d’autres normes liées à la conservation des biens culturels.

Rappelons que le marché de prestations intellectuelles lancé par le Musée du Louvre il y a un an, a pour objectif l’audit technique d’ambiance, de sécurité et de l’éclairage des œuvres des salles muséographiques. Cet audit porte, également, sur la réalisation d’un plan pluriannuel de rénovation de l’éclairage des salles. Les prestations sont réparties en trois phases :

  • audit des installations d’éclairage des salles muséographiques ;
  • expression des besoins ;
  • plan pluriannuel des travaux.

À noter que le périmètre de ce marché concerne uniquement les salles muséographiques hors musée Delacroix, hors salles récemment rénovées et les salles d’exposition temporaires, ce qui représente 478 salles muséographiques. « Le musée du Louvre souhaite promouvoir un développement durable et responsable de ses activités en appliquant ces mêmes principes auprès de l’ensemble de ses prestataires, titulaires de marchés », rappelle Nicolas Mangin, en précisant que l’institution suit l’objectif fixé par la Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015-2020 (SNTED), ainsi que la loi de transition énergétique pour une croissance verte (LETCV). Sont également pris en considération le Plan ministériel d’administration exemplaire 2015-2020 (PAE) du ministère de la Culture et de la communication en matière de gestion administrative éco responsable, ainsi que la déclinaison de sa politique de Responsabilité sociétale des organisations (RSO).

Sans oublier le nécessaire respect des obligations environnementales et des prescriptions de code de l’environnement français, « notamment celles relatives à la gestion des déchets tant au niveau de leur traitement que de leur valorisation », conclut Nicolas Mangin, en nous donnant prochainement rendez-vous pour la présentation des principaux résultats de l’audit.

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