En tant que président de la Commission, “éclairage public” de la FNCCR, Jacques Jacquenet vois, au travers du nombre de participants au colloque y voit “un signe très fort du dynamisme du sujet éclairage public dans les collectivités et, par ricochet, dans tout l’écosystème allant de la production des matériels à leurs installations”. Selon lui, ce dynamisme est dû à l’alignement de plusieurs planètes.
- tout d’abord, le parc français d’éclairage public est vieillissant. “En fait, je ne sais plus dire s’il est ou s’il était vieillissant. Effectivement, L’effort de renouvellement a déjà commencé”, souligne Jacques Jacquenet. En effet, là où nous avions l’habitude de dire que 40% du parc était âgé de plus de 25 ans, on parle désormais de 15 à 20% (dernières estimations de l’enquête menée par l’AFE en collaboration avec la FNCCR, l’ADEME, le CEREMA, l’AITF et l’ATTF).
- ensuite, depuis 2018, l’éclairage public devant être plus respectueux de l’environnement., sa conception est à revoir pour limiter les nuisances lumineuses. “D’abord un peu rétifs sur le sujet, les exploitants sont maintenant en ordre de marche pour développer leurs parcs dans le cadre de trame noire, à des échelles intercommunales, particulièrement pertinentes pour la biodiversité”. Pour Jacques Jacquenet, il convient d’être efficace en la matière, car le gouvernement, au travers de sa planification écologique, poursuit un objectif de – 50% de pollution lumineuse d’ici 2030;
- enfin, la question de la temporalité et du recours à la coupure de nuit s’est par deux fois invitée dans le débat. D’abord avec la crise sanitaire et ensuite avec l’augmentation du prix de l’électricité. “L’extinction en cœur de nuit se vit désormais en milieu urbain”.
Pour mener à bien leur réflexion, les collectivités disposent de deux outils indispensables à de tels projets, rappelle le président de la commission “Eclairage public” de la FNCCR :
- d’une part, les technologies sont aujourd’hui matures, voire foisonnantes même, le mieux pouvant être parfois l’ennemi du bien;
- d’autre part, le financement. Citons, entre autres, Lum’ACTE pour les études et le Fonds vert pour les travaux. Pour mémoire en 2022-2023, Lum ’ACTE, sous-programme d’ACTEE, c’est 141 collectivités aidées !En 2023, on peut également noter que le renouvellement des ouvrages d’éclairage public a constitué le second poste de consommation du fonds vert, après la rénovation des bâtiments communaux. “En 2024, nous reparlerons de ces deux aides, et c’est une excellente nouvelle !” se félicite Jacques Jacquenet
“Ainsi, conclut-il, vous êtes nombreux à étudier le renouvellement de vos parcs avec pour objectif de les rendre plus respectueux de l’environnement, plus sobre énergétiquement, plus intelligents en apportant à vos administrés plus de service que celui de la lumière et plus connecté en permettant un pilotage dynamique du réseau”.
Plus respectueux de l’environnement et plus sobre énergétiquement, la profession sait faire; merci à la LED. En revanche plus intelligent et plus connecté, c’est plus délicat, les partis pris technologiques et les partis pris financiers étant sujets à débats. Débats qui peuvent freiner le développement sur le terrain.