Gare Saint-Denis-Pleyel : la lumière y est pensée comme un signal

Le contact avec l’extérieur est double. L’un depuis le parvis, l’autre depuis l’atrium. Depuis l’esplanade urbaine, le bâtiment se donne à lire avec une grande générosité par sa lumière contenue qui se diffuse à travers les filtres bois. Ces épines verticales jouent un rôle prépondérant dans le rapport entre intérieur et extérieur. Ils se lisent à contre-jour et expriment cette intériorité sans bloquer la lumière. En continuité, le grand déroulé, composé d’emmarchements et de rampes, accentue, de nuit, la silhouette architecturale de l’édifice. La lumière réfléchie par le sol clair valorise, de surcroît, la matérialité de la casquette qui ceinture la gare.

L’atrium, quant à lui, est un espace central offrant un puits de lumière du jour agréable. Le temps de montée et/ou descente s’apparente à une transition presque contemplative, à une séquence quasi aérienne. C’est aussi un espace où le voyageur fait l’expérience de la nuit. L’éclairage par projecteurs, placés en partie haute sous verrière, dévoile la teinte, la texture et le jeu d’orientation des lames bois. Ce relais à la lumière du jour donne à lire le volume central de la gare.

Mis en lumière par « touches », l’éclairage des espaces intérieurs se traduit par de grands luminaires diffusants intégrés entre lames de plafond, ajoutant du rythme à la nappe ondulante architecturale et dessinant les axes de circulations. La lumière est ici pensée comme un signal ; sa fonction est de guider visuellement tout au long du parcours voyageurs en révélant le matériau bois, élément fondateur du projet architectural.

MOA : Nantes Métropole
MOE : Moatti Rivière (Architectes mandataires)
La fabrique créative (Scénographes)
Photo © Agence Moatti-Rivière

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