À l’occasion de Paris 2024, dont Groupe ADP est partenaire officiel, les aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly représenteront les portes d’entrée de 15 000 athlètes, 208 délégations et des spectateurs provenant du monde entier. Dans ce contexte, l’amélioration de la qualité des parcours fer-air, au cœur de la gare CDG2 de l’aéroport Paris- Charles de Gaulle, contribue à l’évolution d’unsecteur aérien qui se réinvente.
Conçue comme un module intermodal de connexion entre les transports ferroviaires (TGV et RER B) et l’aérogare, ce module d’échanges a été mise en service il y a 30 ans. Ayant reçu en 2022, selon la SNCF, près de 13 millions de voyageurs, située au cœur du Terminal 2, elle permet d’accéder directement aux terminaux A, B, C et D, à l’ouest de l’aérogare, et E et F à l’est. Quant aux deux lignes du CGDVAL (Charles de Gaulle véhicule automatique léger), mises en service en 2007, elles permettent de réunir la totalité des sites ci-dessus aux terminaux 1 et 3, ainsi qu’aux fonctions de Roissy- pole (24,5 millions de voyageurs transportés en 2019). Primordiale pour Paris 2024, cette gare multimodale joue donc déjà un rôle fondamental pour l’accueil, en représentant l’une des portes d’entrée de la plateforme de Roissy et son principal accès pour les transports en commun.
Pour faciliter les différents flux de passagers de l’aéroport vers la gare et vice-versa, la signalétique a été repensée conjointement par le Groupe ADP et la SNCF.
ENCORE PLUS À VENIR…
À l’avenir, cette intermodalité doit permettre de « renforcer l’attractivité de la desserte en transport en commun de la plateforme de Roissy et répondre aux ambitions communes de la SNCF et du Groupe ADP de connexions air-fer », explique Rafaël Ricote Gonzalez, architecte en chef du Groupe ADP, en précisant l’arrivée, au sein du dispositif, de nouveaux modes de transport. À savoir, pour 2030 la ligne 17 du métro de Paris, composante du réseau métropolitain du Grand Paris ; début 2027, l’arrivée du CGD Express qui reliera en 20 minutes la Gare de l’Est à Paris-CDG. Sa fréquentation annuelle moyenne est estimée à 9 millions de passagers. Enfin, lancée au 1er trimestre 2024, la liaison ferroviaire Roissy-Picardie, projet porté par la SNCF, améliorera les déplacements quotidiens vers le pôle de Roissy depuis la Picardie et le nord-est du Val d’Oise. Elle confortera, également, l’ac-ès du sud des Hauts-de-France au réseau TGV et à l’Île-de-France.
UNE SIGNALÉTIQUE REPENSÉE
La signalétique a été repensée avec la SNCF pour accompagner les différents flux au sein de l’ouvrage en clarifiant les parcours passagers du fer vers l’air et de l’air vers le fer. Par ailleurs, un accent particulier a été mis sur la clarification des parcours et à la visibilité des cheminements, plusieurs services et commerces sont ainsi repositionnés au sein de l’ouvrage afin de rendre l’espace central plus lisible. Enfin, un nouveau design a été imaginé et mis en œuvre pour améliorer la fluidification des flux. À ce titre, l’éclairage accompagne la signalétique et l’architecture du lieu via la mise en valeur des parcours clients et l’accentuation des principaux cheminements.
« OLGA » INVITÉ À PARTICIPER
Dans l’édition 313 de la revue LUX (janvier-mars 2022), a été présenté le projet « Olga » (pour hOListic & Green Airports)1 lancé en octobre 2021. Sélectionné par la Commission Européenne, centré sur l’innovation environnementale, impliquant notamment l’éclairage, ce projet est coordonné, en France, par l’aéroport Paris-Charles de Gaulle2. « Au regard des évolutions de la gare multimodale et de sa position désormais centrale au sein de Paris-CDG, quel lieu aurait été mieux adapté pour servir de cadre au démonstrateur Olga et à l’expérimentation du module “MN” ? » C’est ainsi qu’Olivier Cornefert, architecte principal responsable d’agence, fait le lien avec le projet « Smart Innovative Lighting » sur lequel travaillent la société suisse Optelma et le fabricant français SFEL qui déploient ce module.
Après six mois de conception et de prototypage, ces deux sociétés vont ainsi déployer, au sud du bâtiment, au niveau du futur accès à CDG Express, trois séries de luminaires (ligne lumineuse, luminaire carré et lustre) qui permettront d’analyser in situ les performances annoncées. « Ce sera l’aboutissement de deux années de conception, d’abord en interne puis avec nos deux partenaires », ajoute Aurélien Rodon, responsable du département « électricité » Groupe ADP. Ces luminaires seront ainsi visibles de tous pendant la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques. Et l’étape suivante ? « Une industrialisation, d’abord sur ce même ouvrage pour remplacer les éclairages existants, puis sur plusieurs projets neufs ou de réhabilitation », conclut Aurélien Rodon. 
JD
1 Le projet OLGA a reçu un financement du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne dans le cadre du grand accord n°101036871.
2 Ceux de Zagreb, Milan Malpensa et Cluj en sont partenaires (l’aéroport roumain étant par ailleurs impliqué dans la réplication du projet d’éclairage intérieur).
