The Twist De blanc caméléon

© Tomasz Majewski
© Tomasz Majewski
La partie sud de la galerie est la plus sombre car aveugle. Sous les 9 mètres de hauteur sous plafond, les projecteurs à faisceau mural Parscan au flux lumineux important illuminent la salle, complétés par des projecteurs dirigés vers les œuvres.

Renouvelant l’art oublié du pont bâti, l’agence danoise BIG livre Twist, une galerie d’art se contorsionnant audessus de la rivière Randselva, près d’Oslo en Norvège. Prolongement du parc de sculptures Kistefos, ce havre muséal résonne d’un blanc uniforme éclairé naturellement et depuis des sources lumineuses qui se fondent dans l’habillage. Une ambiance signée par le Light Bureau.

Ouvert en 1999, le plus grand parc de sculptures européen, Kistefos, peut s’enorgueillir de recevoir la première réalisation de l’agence danoise star BIG, Bjarke Ingels Group, sous la forme d’une hybridation entre architecture, infrastructure et sculpture. Ce pont habité met fin à la circulation en cul-de-sac qui jusque-là obligeait les visiteurs à revenir sur leurs pas, tout autant qu’il double la surface d’exposition intérieure. La boucle est ainsi bouclée. La visite suit un parcours continu qui plus que jamais mêle nature et culture. D’une rive à l’autre, la structure du pont se tord en son centre et génère deux types d’espaces. À l’entrée côté nord, le visiteur pénètre dans un espace baigné d’une lumière naturelle par les vastes baies vitrées, prolongé par le puits de lumière qui se crée avec la torsion de la structure. Côté sud, l’espace d’exposition est aveugle.

L’ART, LE SPECTATEUR, L’ESPACE

En termes d’éclairage, la demande des architectes était de « garder l’espace aussi épuré, lumineux et simple que possible », se souvient Thea Collett, en charge du projet. Pour mettre en lumière cette architecture sculpture, Light Bureau (anciennement ÅF Lighting) a eu pour motifs principaux « l’art, le spectateur, l’espace ». Une réponse qui s’est éclaircie par un dialogue entre architectes et concepteurs lumière très tôt dans la phase de conception, puis qui s’est affinée au cours de processus : se fondre dans la structure et la lumière existante. Pour trouver cette harmonie, deux aspects ont été traités : l’intégration des luminaires dans la construction et l’uniformité de lumière. Dans l’ensemble de la galerie, en l’occurrence un espace totalement blanc, de minuscules downlights et des rails pour le montage des projecteurs et appliques ont été fixés dans des réserves ménagées entre les lattes de bois qui recouvrent les murs. Tous les luminaires sont peints de la même couleur blanche que les murs.

© Tomasz Majewski
© Tomasz Majewski

Pour éclairer cet espace d’exposition, Light Bureau a utilisé un blanc neutre de 4 000 K. Les wallwashers assurent la plus grande uniformité possible et en même temps valorisent l’architecture. Alors que les projecteurs soigneusement alignés mettent en valeur les textures, formes et couleurs de l’exposition.


Le côté nord de la galerie est le plus vitré. Il est en conséquence beaucoup plus lumineux que la partie sud aveugle. Pour compenser cette différence, la quantité de lumière est plus élevée que nécessaire dans un espace muséal.

© Tomasz Majewski
© Tomasz Majewski

UN BON MARIAGE

Light Bureau a opté pour un éclairage le plus uniforme possible, un blanc neutre de 4 000 K. Côté intensité, il fallait assurer une transition douce entre la partie nord profitant de beaucoup de lumière naturelle et le côté sud aveugle. En conséquence, le niveau de lumière est de façon générale beaucoup plus élevé que ce qui se fait dans une galerie d’art. Par ailleurs, il était nécessaire que « le concept d’éclairage vise à minimiser les reflets dans la fenêtre panoramique afin d’assurer la meilleure vue pour les visiteurs à la fois depuis l’extérieur et à l’intérieur », explique Thea Collet.

Pour répondre à ces exigences, le choix s’est porté sur deux types de luminaires des catalogues d’Erco et iGuzzini retenus notamment car « ils ont des températures de couleur de lumière qui se marient bien, ont de bons indices de rendus de couleurs, découpes… » Les projecteurs et des projecteurs à faisceau mural à lentilles de la gamme Parscan d’Erco ont permis de créer un wallwash extrêmement uniforme. Le downlight iGuzzini a été choisi en raison de son design minimaliste et de son bon contrôle de l’éblouissement.« Nous obtenons d’énormes quantités de lumière, à partir d’un luminaire très minimal, avec un excellent contrôle de l’éblouissement », se félicite Thea Collett. Côté gestion, « sans l’espace d’exposition, deux écrans tactiles permettent au personnel de regrouper et gérer différent luminaire et régler l’intensité pour chacun des luminaires », poursuit-elle. Une atmosphère apaisante en ces temps contrariés.

Lucie Cluzan

ÉCLAIRAGE INTÉRIEUR DE LA GALERIE THE TWIST, KISTEFOS, NORVÈGE
CLIENT
Kistefos Museum

ARCHITECTES
BIG Bjarke Ingels Group

CONCEPTION LUMIÈRE
Light Bureau – Thea Collett
LIVRAISON
septembre 2019

MATÉRIEL INSTALLÉ
Erco (Parscan), iGuzzini (Laserblade XS)

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