L’éclairage de ce vaste couloir menant à des espaces d’expositions est assuré par des plafonniers Cieluma posés en sorte de rythmer le volume par de longues lignes.
Dans le quartier central de Mitte à Berlin, l’Île aux Musées rassemble l’une des plus riches collections d’œuvres d’art au monde, couvrant une période allant de l’Antiquité au XIXe siècle. Depuis août dernier, la James Simon Galerie signée par l’agence d’architecture David Chipperfield connecte l’ensemble de ces cinq musées nationaux pour un meilleur accueil des visiteurs, le tout sous un éclairage finement pensé par Zumtobel.
Dans le sillage de son classement au patrimoine mondial de l’Unesco en 1999, l’Île aux Musées a fait l’objet d’un vaste plan de rénovation suivant un schéma directeur défini alors et toujours d’actualité. Pour certains fortement endommagés par les bombardements qui ont ravagé la ville pendant la seconde guerre mondiale, les cinq musées voient le cycle de restauration arriver à terme avec l’ouverture de la James Simon Galerie, cette nouvelle entité qui sur deux niveaux et près de 11 000 m2, concentre toutes les fonctions de l’accueil du public : billetterie, vestiaire, boutique, cafétéria ou encore salle de conférences. Cet opus de béton reprend largement de l’esthétique néoclassique du XIXe siècle qui a vu les musées de
Bode, de Pergame, l’Altes Museum, le Neues Museum et l’Alte Nationalgalerie sortir de terre à l’initiative de Frédéric-Guillaume III. Il est signé par l’agence d’architecture David Chipperfield à qui l’on doit la restauration du Neues Museum, dans un respect très mesuré des traces de l’histoire du lieu.
Ci-dessus et en haut. Au minimalisme de l’architecture de David Chipperfield répond un choix de luminaires intégrés ou en finesse, marquant les cheminements.
La James Simon Galerie relie les cinq musées de l’île. Son architecture évoque le néoclassicisme des édifices voisins. Les apports de lumière naturelle y sont privilégiés.
SE FONDRE DANS L’ARCHITECTURE
Sollicités dès la phase de conception, les concepteurs de chez Zumtobel ont pu faire les choix les plus justes en matière d’ambiance recherchée et d’intégration au bâti. Ainsi, les réseaux concernant la communication et l’éclairage ont été intégrés à la structure béton, en même temps que les systèmes d’enceintes et de sprinkler. La pureté et le minimalisme des lignes sont préservés ; apparaissent par endroits des systèmes d’éclairage qui viennent souligner cette architecture et ses fonctions. À noter que pour un fabricant ce type de projet est une véritable traversée au long cours. Les projets de musée s’étirent sur plusieurs années, ce qui demande une mise à jour permanente, suivant les évolutions de la technologique, notamment celle de la LED.
La conception s’est appuyée sur les apports en lumière naturelle et la manière dont l’éclairage peut prendre le relais à la nuit tomber et reproduire cette qualité de lumière dans les pièces aveugles. À titre d’exemple, l’un des couloirs menant aux salles d’exposition est équipé de plafonniers Cieluma, des modules 150 x 150 cm, dont la lumière est filtrée par un textile qui fait aussi fonction d’absorbant acoustique. Avec une température de couleur de 3 800 K, les circulations sont sécurisées tout en restant dans une ambiance douce. À cette mise en lumière des espaces d’accueil s’ajoute celle des salles d’expositions temporaires, assurée par des projecteurs Arcos, au rendu de couleur > 90, dénués de rayonnement UV ou infrarouge pour préserver les œuvres et pourvus de la technologie TunableWhite. Derrière les colonnades, l’éclairage donne la nuit un repère au visiteur impatient de porter son regard sur l’ineffable buste de Nefertiti.
Lucie Cluzan
Dans la librairie / boutique des projecteurs Arcos rappellent le contexte muséal et permettent d’adapter si besoin l’orientation de l’éclairage.