La preuve par trois… pour un meilleur bien-être

ESPACES DE TRAVAIL DANS LES BUREAUX

© Fred Laurès
© Fred Laurès

” En trois ans, Workspace Expo1 est devenu le salon annuel leader en Europe pour le design, le mobilier et l’aménagement des espaces de travail.” Nous devons ce satisfecit à Lothaire Berté, fondateur de l’agence de décoration végétale Cadre Vert, pour qui cette manifestation a confirmé « l’émergence d’une profonde refonte des espaces de travail », les demandes de leur végétalisation, notamment, ayant été 4 fois plus nombreuses que lors de l’édition 2019. Entretemps, la pandémie a profondément fait évoluer les conditions de travail caractérisées par un besoin de nature, d’aménagements esthétiques et biophiliques et d’éclairages flexibles diffusant une lumière de qualité.

Le végétal embellit les espaces de travail.» C’est incontestable pour Lothaire Berté, créateur d’espaces d’intérieur uniques répondant à une triple exigence : fonctionnalité, bien-être et esthétisme. Le tout sans entretien, grâce à la technique de la végétalisation stabilisée. Pour le prouver, un stand de 54 m2 et 5 mètres de hauteur, un univers végétal et acoustique propice au bien-être et au ressourcement. À cet écosystème, ont été associés Trilux, pour l’éclairage, et Sedus, pour l’aménagement des espaces de travail, les trois partenaires ayant privilégié « le mieux voir et le bien-être ».

LES PLANTES STABILISÉES

Les plantes fraîchement coupées absorbent, par leur tige, une solution à base de glycérine végétale 100 % biodégradable, éventuellement complétée par un colorant alimentaire. Par capillarité, la solution de stabilisation se diffuse dans toute la plante… comme la sève. Cette technique permet d’en conserver la souplesse et l’aspect de fraîcheur durant 5 à 12 ans. Ainsi, la plante stabilisée représente un compromis entre la plante naturelle, dont elle conserve l’aspect, et la plante artificielle avec laquelle elle rivalise en termes de longévité.

L’EFFET WAOUH !

« Il importe de prendre chaque élément en considération lors de la création d’un mur végétal intérieur », explique le fondateur de Cadre Vert. Que ce soit le choix des végétaux, naturels ou végétalisés, leur implantation, mais également leur éclairage, « afin d’obtenir l’effet waouh souhaité. À ce niveau, l’expression “habillé de lumière” prend tout son sens », poursuit-il, en considérant que la lumière fait partie intégrante de son métier. Ce qui lui permet de conseiller, d’une part, que la puissance des luminaires doit être étudiée selon la distance entre les murs végétalisés et le zonage des ombres à porter, mais aussi selon l’effet recherché.

D’autre part, dans le cas de végétaux stabilisés, l’éclairage aura juste un effet esthétique, tout comme les plantes artificielles. « En revanche, pour les végétaux naturels non stabilisés, un bon éclairage est primordial », insiste Lothaire Berté en précisant que la notion à ne surtout pas négliger est celle de l’IRC (indice de rendu des couleurs), « un mauvais choix rendant terne et non étincelante la composition végétale ».

LE DESIGN BIOPHILIQUE

« Ce n’est qu’en prenant conscience de l’influence de la lumière sur la vie des individus que l’on peut placer l’homme au centre d’un processus. Le manque de sensibilisation à cette thématique fréquemment observée est regrettable, que ce soit chez les architectes, qui pensent d’abord à l’esthétique, ou chez les ingénieurs, qui s’intéressent en priorité aux économies d’énergie. » Nous devons cette réflexion aux concepteurs lumière italiens Francesco Iannone et Serena Tellini2 qui utilisent la technologie pour reproduire l’effet de la lumière naturelle. Leur concept ? « La biophilie qui fait entrer la nature au bureau pour favoriser la créativité et la productivité. » Concept, soulignant l’importance de la relation physique et psychique entre l’individu et son environnement, que partage Gabriel Abdelhakmi-Gaisne, DG de Sedus France, pour qui « promouvoir le bien-être au bureau est une bonne stratégie d’entreprise car elle profite à tous ». Et de souligner que, s’il y a encore peu d’années, le terme se référait seulement à l’absence de maladies ou à des problèmes concernant la santé physique, aujourd’hui « se sentir bien » implique de nombreux autres facteurs, allant du bien-être physique à la santé mentale, en passant par les relations sociales.

La biophilie fait entrer la nature au bureau pour favoriser la créativité et la productivité.

Ces aspects représentent des éléments fondamentaux à prendre en considération au moment de la création de tout projet de bureaux, dans lequel les collaborateurs aspirent à trouver l’environnement propice à leurs activités. Un environnement ne dépend pas seulement des caractéristiques de l’espace du bâtiment ou de l’ergonomie des décorations (et des meubles). Il doit aussi répondre à la possibilité de passer facilement d’une tâche à l’autre, de pouvoir se concentrer sur des travaux individuels, de participer à des brainstormings collectifs, jusqu’à la présentation lors d’un meeting informel. L’avancement des technologiques digitales permet maintenant de pratiquer bon nombre de ces activités en tout lieu, à chaque moment et même bien au-delà des horaires de travail.

« Outre l’ergonomie et l’aspect “gestion durable”, le cadre de travail s’exprime aussi en termes d’attractivité », souligne Gabriel Abdelhakmi-Gaisne. Désormais, les nouveaux concepts doivent associer différents styles de travail et d’usages protéiformes. « Les ambiances lumineuses y contribuent », considère-t-il, en faisant référence à ses premières années professionnelles exercées au sein du groupe Zumtobel. Et de rappeler que «le confort visuel ayant également son importance, il convient de réaliser un éclairage adapté, respectant les normes en vigueur dans ce domaine ».

JD

1 Le salon professionnel Workspace Expo s’est tenu, à Paris Porte de Versailles, du 5 au 7 octobre dernier.

2 Fondateurs de Consuline. Voir la dixième édition du magazine Sedus Insight « La nature au travail ».

Lors du salon Workspace Expo, Cadre Vert, Trilux et Sedus se sont associés pour présenter l’aménagement des espaces de travail sur un stand de 54m2 et 5 mètres de hauteur, un univers végétal et acoustique propice au bien-être et au ressourcement.

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