Infrastructures sportives : l’éclairage LED joue le grand jeu

CÉDRIC COLLARD ET GAUTIER MONNET (COMATELEC SCHRÉDER)

Depuis sa création, en 1900, et son entrée dans le groupe belge Schréder, en 1951, la société Comatelec Schréder a surtout développé son expertise en éclairage routier et urbain. Pourquoi, aujourd’hui, entrer dans la compétition jouée sur les divers terrains de l’éclairage des infrastructures sportives intérieures et extérieures ? « Les villes se reverdissent et se dynamisent. De plus, la crise sanitaire a accru l’envie des citoyens de vivre, souffler, de se dépenser et de se dépasser », expliquent Cédric Collard, responsable du secteur Sports du groupe, et Gautier Monnet, expert en éclairage sportif chez Comatelec Schréder.

Depuis toujours, Schréder accompagne les villes et les communautés afin de créer des moments « mémorables » passant aussi par le sport1. « Nos solutions soutiennent cette démarche sans compromettre l’impact sur l’environnement », explique Cédric Collard. D’autant plus, qu’à ses débuts, la technologie LED ne permettant pas d’atteindre un rapport « taille/puissance » intéressant, il n’était pas judicieux d’installer des luminaires lourds, avec une haute prise au vent.

À présent, après un développement important au sein des gymnases ou au-dessus des courts de tennis (intérieurs comme extérieurs), l’éclairage LED progresse au sein des stades, quelle que soit leur utilisation. « Depuis deux ou trois ans, les produits proposés sont performants au niveau des terrains de grand jeu, avec notamment une puissance adaptée à la grandeur des espaces de pratique. Désormais, il est possible d’effectuer du remplacement 1 pour 1 (un ancien projecteur par un projecteur LED) alors que ce n’était pas le cas auparavant, les technologies n’étant pas assez avancées », poursuit Cédric Collard.

© Comatelec Schréder
© Comatelec Schréder

À Perpignan, le stade Aimé-Giral a bénéficié de nombreux travaux pour répondre aux normes de la Ligue nationale de rugby. Les 184 luminaires OMNIblast 3 et OMNIblast 2, retenus pour leur éclairage uniforme, profitent à l’USAP (Union sportive des Arlequins perpignanais), autant qu’aux événements non sportifs.

POUR TOUS SPORTS

Tous les sports d’intérieur et d’extérieur méritent un éclairage professionnel même si les clubs ne jouent pas en D1. « Notre accompagnement est donc axé sur le non-professionnel pour soutenir les communautés après cette crise sanitaire », poursuit Cédric Collard. En effet, il est tout aussi primordial, pour les infrastructures non- professionnelles, de jouer dans les meilleures conditions, de pouvoir prendre des photos et de filmer ses enfants. Il n’empêche que, dorénavant, Comatelec Schréder est également présent au niveau de projets professionnels, tel le stade Aimé-Giral à Perpignan où les solutions proposées le rendent utilisable aussi bien à l’occasion d’évènements sportifs ou non sportifs ; ce qui assure une meilleure rentabilité des investissements. « Nous avons ainsi pu créer des ambiances mémorables lors des matchs organisés par l’USAP (Union sportive des Arlequins perpignanais) », se félicite Gautier Monnet.

AU NIVEAU DES RÉNOVATIONS

Dans le cadre d’une rénovation d’un système d’éclairage HID (lampes à décharge luminescente haute pression) par un système LED, il est nécessaire d’effectuer une étude d’éclairement, explique Cédric Collard. « Il faut définir le positionnement et la hauteur des mâts en fonction de la catégorie du club et des recommandations de la fédération sportive auquel il est rattaché. Ensuite, il convient de déterminer le nombre de projecteurs et il est nécessaire d’assurer une vérification du matériel en place en inspectant la solidité des traverses et des mâts, y compris l’ancrage de ces derniers. Si possible, l’objectif consiste à installer un système conforme au niveau poids et, ainsi, à éviter de changer les mâts pour ne pas augmenter sensiblement le coût des travaux. Dans ce contexte, le poids, l’encombrement et la prise au vent des projecteurs ont une importance capitale. » En outre, avec les systèmes de télégestion permettant, entre autres, différentes solutions de divertissement (comme au niveau du stade Aimé-Giral, à Perpignan), il importe d’expliquer aux utilisateurs celle la mieux adaptée aux besoins de la communauté : contrôle sécurisé à distance ; synchronisation avec le calendrier des matchs et entraînements ; programmation de scénarios pour des événements non sportifs. C’est ce que permet le système Iterra, solution sans fil s’installant sans modification des installations existantes, « aussi accessible que la domotique pour nos habitats », compare Cédric Collard. Enfin, réglementation oblige, les collectivités étant de plus en plus sensibles à la prise en compte du voisinage, il devient essentiel d’installer des projecteurs assurant une nuisance lumineuse la plus faible possible afin de seulement éclairer la zone de jeu.

L’EXIGENTE TV

Aujourd’hui, une meilleure efficacité énergétique et la réduction de la pollution lumineuse importent. « Mais est-ce compatible avec les exigences des retransmissions TV ? » Tout à fait, répond Cédric Collard en rappelant que les technologies LED ont évolué et que la conception des optiques et des accessoires associés permet de garantir le confort des joueurs et de préserver les zones « hors-jeu ».

Et de rappeler, également, que les exigences des retransmissions TV sont principalement liées, d’une part, à l’Indice de rendu des couleurs (IRC aussi appelé TLCI-Television Lighting Concistency Index) et, d’autre part, au scintillement dénommé flicker, ce dernier étant lié aux performances et à la qualité des composants électroniques utilisés.

Pour les retransmissions TV, il est recommandé d’utiliser des LED avec un IRC de 90 celles-ci offrant un rendement (lumen par watt) plus faible que celui des LED avec un IRC 70. « Au niveau des grands stades, ce paramètre est compensé par le fait que la durée d’utilisation de l’éclairage y est limitée », souligne Gautier Monnet.

Enfin, au niveau de la réduction de la pollution lumineuse, les stades étant souvent implantés dans les villes ou des zones urbaines, il est primordial de ne pas baigner de lumière leur environnement. « Cela fait partie des priorités à appliquer lors de l’indispensable conception photométrique des installations d’éclairage », conclut Cédric Collard.

Jacques Darmon

1 Par exemple, en Europe, avec des luminaires tels le RS 2000 ou le Zenith, en Afrique du Sud, avec le Stadialux et, en Australie, avec le Raptor.

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