Le jeu des projecteurs, piloté par le sensationnel, laisse trop souvent dans l’ombre ceux qui œuvrent pour améliorer notre quotidien. Il n’y a jamais eu de génération spontanée pour nos climatiseurs, nos réfrigérateurs, nos appareils de cuisson, nos téléviseurs, nos outils de communication ou nos éclairages, tous sont les fruits patiemment cultivés de la recherche et de la technologie. Exemples !
Il est tant d’objets du quotidien auxquels nous ne réfléchissons plus tellement ils imprègnent nos vies et en font partis d’une façon plus que naturelle. Qui pour imaginer aujourd’hui que la radio, le Bluetooth, le Wi- fi découlent des travaux d’Heinrich Hertz, des équations de Maxwell, d’Hedy Lamarr ou de Guglielmo Marconi ? Qui n’utilise pas de télécommandes plusieurs fois par jour sans y penser comme l’extension naturelle de notre main ? Nikola Tesla en fera même une démonstration dès 1899 ! Mais c’est Robert Adler et Eugène Polley qui inventeront la télécommande sans fil, il y a plus de 60 ans, en 1956. Comment ne pas parler de Guglielmo Marconi, prix Nobel de Physique 1909 pour l’invention de la TSF (télégraphie sans fil) ou de Thomas Edison, figure iconique qui améliora l’ampoule à incandescence, inventeur du phonographe, entre autres, et titulaire de plus de 1 000 brevets ?
De son vrai nom Hedwig Kiesler, l’actrice autrichienne Hedy Lamarr était aussi passionnée par la technologie. Pendant la seconde guerre mondiale, elle met au point avec le compositeur Georges Antheil un moyen de coder les transmissions de signaux dans le but de mettre fin au torpillage des paquebots de passagers.
D’HEDY LAMARR À ALBERT EINSTEIN
Comment ne pas surprendre en relatant les intuitions géniales d’un certain Oleg Vladimirovitch Losev qui fut le premier à fabriquer des LED et publia pas moins de 16 articles entre 1924 et 1930 sur le sujet ? Il prédira même un usage des LED vers les télécommunications optiques dès 1927 dans son article « Pour des communications télégraphiques et téléphoniques rapides, la transmission d’images et d’autres applications… » Ou encore Hedwig Kiesler, plus connue sous son nom de scène, Hedy Lamarr, actrice et réalisatrice de cinéma renommée mais également chercheuse, autodidacte de génie et inventrice d’une technologie encore utilisée dans nos communications Wifi, GPS et Bluetooth ? Plus surprenant encore, quand on sait qu’Albert Einstein n’était pas que le physicien théoricien, architecte de la théorie de la relativité et prix Nobel de physique pour l’effet photoélectrique, mais également un ingénieur et inventeur, titulaire notamment d’un brevet sur un réfrigérateur sans compresseur, écologique, respectueux de l’environnement et d’une grande efficacité énergétique… Pleinement dans nos priorités modernes en termes de développement durable !
UN SPATIONAUTE POUR UN SOMMET SCIENTIFIQUE
L’événement toulousain ne pouvait avoir meilleur ambassadeur que le Colonel Philippe Perrin, 9e spationaute français. Pilote de chasse sur Mirage F1, pilote d’essai chez Airbus sur l’A380 et sur A400M, il est aujourd’hui fortement impliqué dans les technologies de l’aviation du futur. Malgré cet incroyable palmarès, sa mission à bord de la station spatiale européenne avec ses 332 heures passées dans l’espace reste encore, même 20 ans après, sa plus fabuleuse expérience professionnelle. Engagé en faveur de l’environnement et de la promotion des énergies renouvelables, Philippe Perrin a su, en quelques mots, faire écho aux 150 communications venues des cinq continents : « Voir la planète Terre de loin rend humble et l’on mesure la fragilité de notre atmosphère. » Réduire son impact carbone, développer des dispositifs moins énergivores, améliorer leurs durées de vie, les rendre recyclables ou biosourcés… Tout en préservant le bien-être humain et sa santé autant que son écosystème en préservant la faune et la flore.
Venus d’Australie, du Brésil comme du Népal, de Colombie ou d’Afrique du Sud, des chercheurs et chercheuses provenant de 36 pays et nationalités différentes ont ainsi pu partager, échanger, discuter et préparer ce qui constituera le futur de nos technologies d’éclairage autant que celui de nos appareils domestiques, « intelligents » et connectés.
Dr Laurent Canale
