Les concepteurs lumière, garants de la qualité et de la durabilité

ÉCLAIRAGES « RETAIL »

Les éclairages des applications « retail » doivent répondre à des exigences spécifiques afin de créer des atmosphères propres aux marques et de mettre en valeur les produits exposés. Dans le même temps, les contraintes environnementales imposent des exigences de plus en plus fortes en matière d’efficacité énergétique et de durabilité qui doivent également être prises en compte lors de la conception des installations d’éclairage et du choix des appareils. « Dans ce cadre, le concepteur lumière joue un rôle primordial », considère Joël Thomé, directeur de Piseo.

Grâce à son travail créatif et prescription, le concepteur lumière détient, en grande partie, les clés de la réalisation d’une installation d’éclairage qualitative, performante et durable», plaide Joël Thomé. En effet, pour effectuer ce travail, outres ses compétences, il doit pouvoir s’appuyer sur des données techniques des appareils d’éclairage fiables. Par exemple, les fichiers des distributions lumineuses (ies, ldt) utilisés pour les simulations devront être justes et suffisamment précis. Faute de quoi, il pourra exister des écarts importants entre les éclairements attendus et la réalité, une fois le projet réalisé.


QUI EST PISÉO ?

La plateforme mutualisée d’innovation portée par la filière éclairage française propose, aux entreprises et organismes publics (fabricants, maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage, distributeurs), des services d’études, de conseils et de tests dans le domaine des systèmes optiques. Piséo dispose, en particulier, d’un laboratoire de photométrie, accrédité par le COFRAC, lui permettant de vérifier en toute indépendance et au niveau international l’ensemble des caractéristiques cité dans cet article.

Pour en savoir plus : www.piseo.fr

L’ESSENTIEL IRC

Il en va de même de la colorimétrie : les valeurs d’indice de rendu des couleurs (IRC) communiquées par les fabricants sont en général basées sur 8 couleurs, ce qui convenait bien aux sources historiques mais pas aux LED (cf rapport technique CIE 177 – 2007). « L’IRC est un paramètre particulièrement important pour les applications retail car il rend compte de la capacité des sources lumineuses à restituer la couleur réelle des objets illuminés », poursuit le directeur de Piseo.

Il est donc important que cet indicateur soit, là également, suffisamment précis et fiable pour effectuer un choix d’appareils d’éclairage pertinent. Pour cela, le concepteur lumière pourra s’appuyer sur les indices proposés par l’IESNA (Illuminatting Engineering Society of Notrh America) dans le cadre de la méthode TM-30 qui utilise 99 couleurs de référence. Outre des composants optiques de qualité (lentilles, réflecteurs, sources LED), d’autres paramètres, tels que l’alimentation électronique et l’intégration mécanique, jouent également un rôle très important pour l’efficacité et la durabilité des appareils d’éclairage. Lors de la prescription, le concepteur lumière devra aussi s’assurer que les produits choisis sont capables d’atteindre les durées de vie annoncées, consomment le moins possible d’électricité, ne présentent pas d’effets lumineux indésirables, tels que le flicker optique, et puissent être facilement démontables en vue de leur maintenance ou de leur recyclage.

COMPÉTENCES COMPLÉMENTAIRES

La vérification de l’ensemble de ces paramètres demande des compétences et des moyens techniques importants ce qui rend, dans un contexte d’offre abondante, difficile la discrimination des produits. Le concepteur lumière pourra néanmoins s’appuyer sur des laboratoires accrédités capables de vérifier de manière indépendante et impartiale les assertions des fabricants. Il pourra également demander à ces derniers de fournir des preuves de conformités de leurs produits à des normes de performances tels que l’IEC 62722-2-1, voire exiger un label de qualité (Certiled, Enec+, Energy Star…). Enfin, « il est également indispensable que le concepteur lumière puisse travailler de concert avec les services achats et les installateurs des donneurs d’ordres de sorte à ce que ses prescriptions puissent être réalisées conformément aux objectifs du projet d’éclairage », conclue Joël Thomé. Jacques Darmon

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