LED UV-C : Partage d’expertises autour des besoins sanitaires

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Quelles sont les différences entre une LED UV-C et une LED visible ? Quels sont les avantages par rapport aux lampes UV à mercure ? Quels sont les applications de désinfection et les marchés accessibles aux luminaires LED UVC aujourd’hui ? Comment aborder la conception d’un système de désinfection à LED UV-C ? Ce ne sont là quelques-unes des interrogations posées lors de webinaires organisés par le Lighting Grand Est (LGE), en rapprochement avec le Cluster Lumière Auvergne-Rhône-Alpes. Dr Sébastien Blumenstein, ingénieur Applications-Europe chez Crystal IS, y a apporté réponses.

La crise sanitaire de la Covid-19 a brusquement révélé l’ampleur croissante des besoins en matière d’hygiène et, plus particulièrement, du besoin de fiabilité au niveau de la désinfection de l’air, de l’eau et des surfaces. Il devient ainsi urgent de mettre en place des mesures assurant la proximité physique entre les individus en toute sécurité, en particulier dans les lieux publics intérieurs ou encore dans les espaces partagés tels que les bureaux, les hôpitaux, les écoles, les restaurants et les transports.

Des méthodes simples telles que l’essuyage des surfaces avec des produits chimiques se révèlent parfois inefficaces contre certains micro-organismes. De plus, ces opérations prennent du temps ou, encore, manquent de normes vérifiables de conformité. « Dans ce contexte, la technologie de désinfection LED UV-C permet de concevoir des solutions innovantes pour contribuer à créer des environnements plus sûrs sur le plan hygiénique », considère Sébastien Blumenstein.

LES ATOUTS DES LED UV-C

Développées depuis plus de deux décennies, les avancées technologiques de ces dernières années en termes de puissance, de capacité de production et d’ajustement de longueur d’onde germicide la plus efficace (260 nm à 270 nm), ont permis l’entrée sur le marché de divers systèmes, équipés de fonctions de désinfection basées sur les LED UV-C.

« Alors que les lampes à mercure sont, depuis déjà plusieurs décennies, traditionnellement utilisées comme source UV-C, les caractéristiques uniques aux LED UV-C s’avèrent mieux adaptées aux enjeux actuels », estime Sébastien Blumenstein, en soulignant, notamment, les problèmes de sécurité UV et de fiabilité, le coût total de possession et les réglementations relatives à l’interdiction des équipements contenant du mercure. A contrario, décline-t-il, les LED UV-C sont des composants sans mercure offrant un fonctionnement de mise en marche et d’arrêt instantanés, une capacité de fréquence sans impact sur la durée de vie, une extraction de chaleur dans le sens opposé à l’émission UV-C, la stabilité mécanique des semi-conductrices et des faibles coûts de maintenance. « Ces atouts représentent autant d’inconvénients pour les lampes au mercure », avance-t-il.

Les caractéristiques uniques aux LED UV-C s’avèrent mieux adaptées aux enjeux actuels, que celles des lampes à mercure.

APPARITION DE LUMINAIRES UV-C

« En tant que source de rayons germicides, les LED UV-C peuvent donc apporter de la valeur à toutes les parties prenantes des applications de luminaires », plaide Sébastien Blumenstein. Cela dit, le monde de l’éclairage n’a découvert que récemment cette technologie dont l’efficacité est connue depuis des décennies, prouvée scientifiquement et largement répandue, entre autres, pour le traitement de l’eau potable. Cette technologie, basée sur un processus physique de modification de la structure d’ADN ou d’ARN, irradie les pathogènes (virus, bactéries, moisissures) à une dose d’énergie suffisante pour qu’ils ne puissent plus se reproduire et ne soient plus contagieux. Différents systèmes luminaires à LED UV-C sont ainsi apparus offrant, tout d’abord, une variété d’applications de désinfection de surfaces à risque de contamination élevé (dites high-touch), et, plus récemment, de désinfection de l’air. « Ces solutions sont pleinement intégrables dans la gestion des établissements ou encore dans l’infrastructure d’installations et de services plus larges, par exemple à travers la connexion à des capteurs de proximité. »

PRENDRE EN COMPTE LA SÉCURITÉ

Toutefois, toute adoption de nouvelles technologies nécessite la réunion de chaque acteur du marché, ainsi que le partage d’expertises permettant de surmonter les doutes, de débattre autour de tout aspect crucial, « en particulier sur celui de la sécurité », et de résoudre les défis techniques. En effet, il convient d’associer les compétences et moyens pour créer des directives, définir de bonnes pratiques et des contraintes de mise en œuvre et organiser la vérification de performances. « Finalement pour lancer des produits innovants et sécurisés », ponctue Sébastien Blumenstein.

JD

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