Le cheminement illustré de la journaliste Lucie Cluzan parmi les stands de Light & Building.

Pour son retour à une édition de printemps, avec pour slogan « Soyez électrisés ! » Light + Building a fait salle comble et certains exposants ont été à la hauteur d’un décor de cinéma tant l’expérience proposée à la visite de leur stand tenait du spectacle et de l’immersion. Certains auront brillé par leur absence, Signify en premier lieu, d’autres, par la grandeur, le groupe Zumtobel / Thorn Lighting / Tridonic, Erco, Trilux, iGuzzini, Ledvance et le Groupe XAL en tête. En ces premiers jours de mars à Francfort-sur-le-Main, l’exaltation était palpable dans les halls du Messe. Pour cette deuxième édition post-Covid, au moment de l’année historiquement dédié à l’événement, les allées et circulations étaient noires de monde et peu de stands restaient vides. Une édition quelque peu entachée par des grèves dans les transports ferroviaires et aériens, inhabituelles en Allemagne, qui ont obligé certains de rentrer plus tôt ou à trouver une alternative pour rejoindre son point de départ. Pourtant l’optimisme semblait bien de mise, en attestent les chiffres : 2 169 exposants contre 1 531 il y a deux ans, dont 76 % venant de l’étranger, donc hors Allemagne. 151 192 visiteurs ont été recensés, venant de 141 pays. Le Covid est bien derrière nous. Et ce n’est pas la présence remarquée des visiteurs venant de Chine qui nous fera mentir. Retour à la normale.

« Avec le passage aux sources d’énergie renouvelables, l’amélioration de l’efficacité et de la durabilité des bâtiments, l’industrie a des objectifs clés à son ordre du jour. Après tout, si nous voulons atteindre les objectifs de protection du climat, le secteur du bâtiment est un élément essentiel de la stratégie de développement durable », a déclaré Wolfgang Marzin, Président et CEO de Messe Frankfurt. Si la question des économies d’énergie s’impose côté bâtiment comme côté éclairage, la nouvelle donne est bien celle de la recyclabilité des produits. La maturité de la LED est solide, les linéaires sont de plus en plus fins, mais si la lumière n’est pas un objet, elle naît bien d’un corps qui n’est pas sans produire son lot de déchets. Les regards ne sont plus orientés vers la réduction de la consommation d’énergie que permet la LED. Elle est maintenant acquise.

Pour son attention particulière portée au niveau du stand même, la palme revient au Groupe XAL avec un transport réduit à trois camions au lieu 25 en 2018 et des éléments qui seront réutilisés dans leurs nouveaux bureaux à Graz en Autriche, quand ils ne proviennent pas déjà d’anciens salons. Communication certes, mais le ton est donné. On remarquera d’ailleurs ici des luminaires dont la matière du corps est laissée brute. En témoigne la nouvelle création du designer François Azambourg pour le fabricant Brossier-Saderne, une lampe de bureau simplement nommé Lamp, en inox poli satiné. Encore au stade de prototype ; on a hâte ! Palme d’or pour l’expérience, visuelle et auditive à iGuzzini qui a multiplié les scénarios sur des bandes-son futuristes. Bienvenue dans le monde du high-tech. Palme d’or de l’originalité à Erco avec un stand sur deux niveaux qui proposait sur une coursive de faire l’expérience de la lumière et ses effets en plusieurs stations ludiques. Le tout dans une esthétique de roadies ayant laissé leurs flycases trainer ici et là. Palme d’or de la pédagogie avec Tridonic qui pour illustrer le fonctionnement du système de gestion SensorX avait recréé une ville miniature.

Photos © Lucie Cluzan

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