« À terme, la lumière colorée doit investir plus largement les intérieurs domestiques », considère Roger Narboni. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour sélectionner, en amont, des gammes de lumières colorées spécifiques, se réfèrant et s’inspirant des traditions et des cultures locales, afin de nourrir les algorithmes utilisés et entraîner ainsi l’intelligence artificielle.
Pour le concepteur lumière Roger Narboni, ce travail passionnant de définition des lumières colorées spécifiques qui doivent être étudiées, élaborées et proposées aux clients, y compris en termes de choix techniques et d’intégration spatiale, « ne doit pas être délégué à des ingénieurs informaticiens ou à des spécialistes de l’intelligence artificielle, mais à des concepteurs et des conceptrices lumière qui en maîtrisent parfaitement le sens et la compétition ». Et de considérer qu’il s’agit d’un « tout nouveau champ de notre métier à explorer pour mettre ces univers colorés à disposition des utilisateurs domestiques en fonction de leurs personnalités et des différentes pièces qu’ils occupent ».
Des appareils d’éclairage spécifiques et des objets lumineux, s’inspirant des phénomènes naturels et capables de générer des émotions chez les résidents doivent être étudiés et dessinés. La finesse de pilotage des appareils linéaires Led, leur synchronisation, doivent aussi être conçus très tôt pour générer des ondes de lumières colorées et des variations visuelles très subtiles. Enfin, les potentiels et les propriétés physiques de la lumière colorée doivent être enseignés aux usagers pour qu’ils puissent exprimer, dans un futur proche, leurs souhaits et leurs désirs.
Et Roger Narboni de conclure : « la lumière colorée doit, à terme, investir plus largement les intérieurs domestiques pour transformer l’espace quotidien à la nuit tombée, mais aussi pour créer des univers porteurs de sens, de symbolisme et de poésie »