LIGHT IN THE LED (VGD-LED)
Société française créée en 2013, Light in the LED a construit une offre globale d’éclairage photosynthétique en partenariat avec Airis Led, spécialiste de l’éclairage tertiaire et industriel. Installée à Châteaurenard, en région PACA, l’entreprise dirigée par Sébastien Deprade a su se développer grâce à de solides soutiens financiers et une expertise interne multidisciplinaire qui cultive le goût de la recherche appliquée au végétal.
Depuis son lancement en 2013, Light in the LED ne cesse d’innover dans le secteur de l’éclairage photosynthétique. Cette société française, dont le cœur de métier est le développement de plateformes logicielles, s’est structurée en bureau d’études et prestataire de services spécialisé dans le végétal, à travers la collaboration de spécialistes en physiologie végétale, agronomie, électronique et optoélectronique. De ce creuset d’expertises est née la solution Vegetal Grow Development (VGD-LED), une offre d’éclairage horticole complète, que l’entreprise déploie principalement pour des serristes, avec des installateurs partenaires.
Sébastien Deprade, son dirigeant, vise un élargissement de son champ d’action au- delà des serres, notamment dans le milieu des installations sportives, où ce type d’éclairage permet de compenser le manque de lumière naturelle des pelouses de grands stades semi-couverts par les tribunes. Avec ses équipes, il étudie aussi l’intérêt et l’impact de sa solution pilotable dans le secteur du commerce des fruits et légumes. Des partenariats restent à développer dans ces domaines, aussi bien avec des industriels que des enseignes commerciales, pour mener des projets pilotes.
Light in the LED se démarque en proposant un système de pilotage qui permet de générer davantage d’économies pour rentabiliser plus rapidement les matériels d’éclairage.
Disposer d’une équipe d’éco- physiologistes à même de tester de nouveaux spectres et les réglages logiciels dans des chambres de culture et en serres est un avantage pour anticiper les évolutions à venir.
DES ÉCO-PHYSIOLOGISTES PROCHES DU TERRAIN
Pour s’imposer dans le secteur hautement concurrentiel de l’éclairage horticole, Sébastien Deprade a fait le choix d’intégrer dans son équipe des éco-physiologistes capables de comprendre les besoins des producteurs agricoles. Ces experts disposent de six chambres de culture en interne pour mener des essais ; ils travaillent en R&D avec le concours du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL), organisme interprofessionnel et centre de recherche, où des tests de validation peuvent être menés. « L’éclairage horticole est une mécanique de précision que seuls ces experts maîtrisent, explique Guillaume Marie, directeur technique de Light in the LED. L’éclairage doit être adapté pour chaque plante en fonction de sa typologie et de ses besoins, selon la localisation géographique du site de production, de l’infrastructure de la serre, de son orientation, si elle est en verre, en plastique… L’éclairage doit être très précis en termes de spectre de lumière mais aussi de durée de fonctionnement… Les systèmes du marché ne sont pas toujours adaptatifs, souligne-t-il. Ils fonctionnent encore – même si les choses changent – sur le principe d’une horloge qui gère des créneaux d’éclairage fixes alors que l’ajustement de l’apport de lumière artificielle doit au contraire être permanent, en lien avec les conditions d’ensoleillement. »
En outre, en fonction de la couleur du spectre, des combinaisons de longueurs d’onde, les plantes seront plus ou moins charnues, plus ou moins résistantes ; les bénéfices ne seront donc pas les mêmes.
Le système de pilotage de Light in the LED permet soit de mieux piloter des luminaires du marché, soit de piloter des luminaires de précision jusqu’à 6 longueurs d’onde indépendantes. L’entreprise cherche à développer des partenariats avec des industriels spécialisés dans la fabrication de luminaires pour intégrer sa technologie de pointe.
UN PROGICIEL COMPATIBLE AVEC TOUS LES LUMINAIRES
On sait par ailleurs qu’il existe différentes technologies LED ce qui a, de facto, un impact sur la rentabilité de l’installation. Selon leurs caractéristiques (mid power ou high power), le coût ne sera pas le même. Rien ne doit être laissé au hasard dans ce domaine car la rentabilité est cruciale : « Toutes ces données doivent être prises en compte et analysées pour concevoir les luminaires adaptés et personnaliser la plateforme de pilotage de chaque projet », confirme-t-il.
Au client, ensuite, de décider s’il veut ou non être accompagné pour optimiser son exploitation. « Le progiciel permet de moduler le spectre de la lumière, mais nous ne savons pas toujours comment les clients l’utilisent, s’ils font des tests et quels sont les résultats. Pour ceux qui ne veulent pas s’en occuper, nous proposons de les accompagner dans la durée pour suivre leur exploitation et apporter des conseils qu’ils suivront ou pas. »
À noter que le progiciel est ouvert et compatible avec tous les luminaires horticoles du marché. Sur ce point, Light in the LED ne cache pas sa volonté d’élargir ses partenariats ; l’entreprise est ouverte à la discussion pour envisager des collaborations avec des fabricants afin d’intégrer sa technologie de précision dans des luminaires d’éclairage horticole.
UN TEMPS D’AVANCE SUR L’ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE
Si le retour sur investissement de la plateforme logicielle est rapide, il en va autrement avec la partie éclairage (luminaires, mise en œuvre). C’est le poste le plus lourd financièrement dans ce type de projet, ce qui pose question tant ce secteur est encore expérimental à bien des égards (voir notre article sur l’éclairage horticole dans LUX 300, p. 71). Les composants électroniques évoluent extrêmement rapidement, de nouvelles typologies de LED sont apparues pour mieux répondre aux attentes du secteur… C’est une course permanente à l’efficience énergétique qui a pour conséquence d’accélérer l’obsolescence des installations. Aussi, l’entreprise Light in the LED se démarque-t-elle en proposant un système qui permet de générer davantage d’économies pour rentabiliser plus rapidement les matériels.
Dans ce contexte en perpétuelle évolution, disposer d’une équipe d’éco-physiologistes à même de tester de nouveaux spectres et les réglages logiciels dans des chambres de culture et en serres est un avantage pour anticiper les évolutions à venir et s’y préparer. Et, de ce point de vue, 2019 s’annonce comme un tournant pour le secteur, selon Nicolas Chauvin, directeur R&D végétale de l’entreprise : « Un travail de recherche important a été mené depuis plusieurs mois par nos équipes et par des organismes comme le CTIFL. Certains producteurs attendent ces publications. Ils ont investi dans la recherche et sont prêts à s’engager dans des projets si les résultats qu’ils escomptent sont validés. »
Pascale Renou