Après la Presse, les 6 autres priorités de Gautier Renoux. La Lettre LUX spéciale du 23 janvier dernier a expliqué la première priorité du Syndicat du Luminaire. A savoir, la Presse! A présent, le président Gautier Renoux nous déroule ses 6 autres projets constituant la feuille de route 2024-2025 de l’organisation professionnelle
- renforcer l’offre “Formations”. Dédiées aux adhérents (en présentiel ou en webconférence), l’offre propose déjà de modules de formation concernant, outre la conformité réglementaire des produits, le marquage CE, les droits de douane, les obligations de la loi AGEC, le plan d’écoconception, les obligations des vendeurs intervenant sur internet. En 2024, seront proposées de nouvelles formations techniques: protocoles de contrôle de l’éclairage; luminaires connectés; mesure photométrique; lecture des rapports de test… “Notre objectif consiste à contribuer à la montée en compétences de la profession”, souligne Gautier Renoux.
- évaluer le marché de l’éclairage en France. Depuis plusieurs mois, a été menée, avec Plimsoll (1), une étude portant sur les chiffres du marché du français de l’éclairage.. “Pour mieux évoluer dans notre marché, il est indispensable d’en connaître les contours”, considère Gautier Renoux, en soulignant que le Syndicat du Luminaire souhaite mettre cette connaissance à disposition de tous les acteurs. Ces chiffres seront divulgués, demain, 7 février, au cours d’une web conférence (voir en ouverture de la Lettre Lux pour y participer).
- valoriser le made in France. Le 28 mars prochain, à Paris, le Syndicat du Luminaire organisera la journée du « Luminaire Fabriqué en France », animée par Arnaud Montebourg. Y sont attendus fabricants, distributeurs, installateurs, architectes et bureaux d’études. Avec quel objectif? Que les acteurs de la chaîne de valeurs de l’éclairage réfléchissent, ensemble, aux moyens à mettre en œuvre pour accroître la part de marché des luminaires fabriqués en France. “C’est un enjeu majeur pour nos 65 adhérents fabriquant en France” plaide Gautier Renoux.
- lancer le système de notation “Lumiscore”. Cette innovation, vis à vis de laquelle Gautier Renoux se dit particulièrement attaché, résulte d’une difficulté connue de tous. Le choix d’un luminaire est devenu complexe avec l’avènement de la LED, les paramètres à prendre en compte étant nombreux et souvent très techniques. Le système de notation “Lumiscore”, qui devrait être annoncé à la fin mars, vise à supprimer cette difficulté. Comment? A partir d’une notation exprimée par une note globale complétée par quatre notes détaillées portant sur l’efficacité lumineuse du produit, la qualité de la lumière, la réparabilité du produit et sa durée de vie.
D’ores et déjà une dizaine de fabricants testent ce système de notation qui s’adresse aux utilisateurs, architectes, bureaux d’études,distributeurs, installateurs… “Ainsi, pourront-ils plus facilement choisir les produits d’éclairage correspondant à leurs besoins et usages” estime Gautier Renoux en espérant que, demain, le “Lumiscore” figurera sur tous les packagings de luminaires et dans tous les sites et catalogues d’éclairage.
- déployer les moyens consacrés au lobbying règlementaire et normatif. En tant qu’organisation professionnelle, “il est dans nos missions de faire en sorte que les règlementations soient les plus favorables à nos mandants” considère Gautier Renoux. Concernant l’éclairage, son objectif est qu’une part importante des fonds publics destinés à accélérer la transition écologique soit réservée à la rénovation des installations d’éclairage intérieur et extérieur.
Pour l’éclairage intérieur, poursuit-il, il ne suffit pas d’interpeller les pouvoirs publics en leur demandant d’inclure l’éclairage dans les bénéficiaires des outils de financement. “Il faut, si nous souhaitons être entendus, faire de réelles propositions”. Par exemple, la Directive EPBD (Directive sur la Performance Energétique des Bâtiments), fixant des exigences d’efficacité pour les bâtiments nouveaux et anciens, va être adoptée par l’Union Européenne suivie par sa transposition en droit français. “Cette adoption représente une occasion inespérée d’obtenir enfin du concret” estime le président du Syndicat du luminaire. D’ores et déjà, un groupe de travail a été constitué avec pour mission de rapidement formuler des propositions.
- former à l’analyse de cycle de vie (ACV) des luminaires. En collaboration avec le Syndicat de l’Eclairage, le Syndicat du Luminaire a été l’auteur, en 2018, du PSR 014, première règle permettant de faire l’analyse du cycle de vie d’un luminaire pour en déterminer l’empreinte environnementale. Ce document, géré dans le cadre de l’association Pep Ecopasseport, dont Jean-Marie Croué, délégué général du Syndicat du Luminaire assure la fonction de trésorier, vient d’être mis à jour, et ce en collaboration avec tous les acteurs européens de l’éclairage. Dorénavant, ce document fait quasiment l’unanimité en Europe.
Il y a un an, le Syndicat du Luminaire a mis en place une collaboration avec le département CODDE (Conception Développement Durable Environnement), le pôle d’expertise “ACV et Eco-conception” du LCIE Bureau Veritas de logiciels, qui a créé en 1996, le logiciel EIME (Environmental Improved Made Easy) permettant de réaliser des études d’ACV. L’objectif de cette collaboration? Former les adhérents du Syndicat, outre à l’ACV, également aux règles du PSR 014 et à l’utilisation du logiciel EIME. “Nous avons déjà formé 15 entreprises dont 3 non adhérentes”, précise Gautier Renoux, pour lequel cette activité est, comme d’autres, ouverte à l’ensemble des acteurs du marché, adhérents ou non. “Nous allons intensifier le rythme de ces formations en 2024, car nous sommes convaincus du bien-fondé de cette démarche pour l’environnement et la qualité des luminaires”, conclut-il.
(1) Plimsoll est une société d’études fournissant des analyses, mises à jour en continu, portant sur plus de 1200 marchés français différents
À gauche, le concepteur lumière Vincent Thiesson. À droite, le constructeur Simon Millet.
A propos de l’association Lumen&Lux et de la structure L10. Courant 2021, ont été créées l’association Lumen&Lux, aujourd’hui présidée par Virginie Nicolas (ACE) ainsi que la structure L10, animée par Julien Arnal, président du Syndicat de l’Eclairage. Le Syndicat du Luminaire participant aux deux organisations, quels rôles continuent-elles à jouer ? Rappelons que l’association Lumen&Lux réunit 5 des principales organisations professionnelles de la filière éclairage. A savoir: le Syndicat du Luminaire, le Syndicat de l’Eclairage, le CCFled (Club de Clients Finaux de la LED), l’ACE (Association des Concepteurs Lumière et Eclairagistes), l’AFE (Association Française de l’Eclairage) et le Cluster Lumières. “En premier lieu, notre objectif consistait à créer et promouvoir un événement/rencontre annuelle de la filière”, rappelle Gautier Renoux. Mission accomplie puisque a été conçue la première édition de Focales, Forum des lumières durables, organisée, à Lyon, les 28 et 29 juin 2022. La deuxième édition est quant à elle lancée. Elle se tiendra à Nogent sur Marne, près de Paris, au pavillon Baltard, le 4 et 5 juin 2024. “Nous nous sommes déjà attelés à son organisation et promotion en donnant rendez-vous à tous les acteurs de la filière à l’occasion de cette grande rencontre professionnelle”. Une seconde initiative est à porter au crédit de Lumen&Lux. Depuis plus de deux ans, “nos entreprises ont de plus en plus de mal à recruter leurs collaborateurs” s’inquiète Gautier Renoux. Aussi, à l’initiative de l’ACE, l’association a décidé de se mobiliser pour mieux faire connaître la filière éclairage auprès des bacheliers et étudiants. Ainsi, sous la bannière « La lumière recrute », est construite l’organisation de stands lors des salons d’orientation du type Studyrama et salon de l’Étudiant. La première expérimentation s’est tenue, le 27 janvier dernier, à l’occasion d’une édition parisienne du salon Studyrama. A suivre… Enfin, concernant la structure L10, qui réunit les 5 présidents et 5 délégués généraux du Syndicat du Luminaire, du Syndicat de l’Eclairage, de l’ACE, du Cluster Lumière et de l’AFE, “elle continue à exercer sa mission d’échange et de dialogue entre les institutions de la filière éclairage” conclut Gautier Renoux . |