Que serait un lampadaire sans son mât, support généralement vertical, permettant de maintenir un système d’éclairage en hauteur ? Une simple « applique » au bout d’une crosse ou une « simple » suspension maintenue par des caténaires ! Sans mât, l’éclairage public quitterait les dimensions esthétique, fonctionnelle, sociale et culturelle du mobilier urbain. Aussi, pourquoi la lanterne est-elle la seule considérée ?
Pour « réhabiliter » les mâts d’éclairage, il suffit de se rendre à Charmeil, près de Vichy, où siège Valmont France et où est implantée l’une des deux unités de production que compte l’entreprise dans notre pays (1). Là où, dès 1998, a été initiée la soudure « Plasma » invisible, généralisée en 2006 au niveau de la fabrication des mâts acier (2).
« Le tissu urbain se composant d’une multitude d’espaces, d’époques, de géométries et d’ambiances, apparaît la nécessité de développer du mobilier urbain cohérent et pensé à cette échelle », explique Michel Charbon, responsable « prescription nationale » Valmont France, en soulignant,par ailleurs, être en mesure de fournir l’empreinte CO2 de chacun des produits proposés. Aujourd’hui, les projets d’aménagement participent pleinement au dynamisme et à l’attractivité de la ville. « Pensé, de jour comme de nuit, comme un élément graphique à part entière, le mobilier urbain participe à la mise en valeur d’un territoire en structurant l’espace et en affirmant l’identité du lieu », poursuit-il.
Des mâts fonctionnels au sur-mesure, des grandes hauteurs aux décoratifs (3), Valmont propose un ensemble de « prêt-à-porter les lumières », notamment caractérisé, depuis 2013, par la solution des mâts supports lumière « Mât X » et « Mât X + LAC » (mâts mixtes supportant des lignes aériennes de contact tramway et l’éclairage public), en 2020, le premier candélabre végétal « Linné » et, en 2022, le lancement de la gamme « eKit », système de mobiliers d’éclairages urbains décoratifs. À suivre…
(1) En France, à Rive-de-Gier (42), est implantée la seconde usine. Rachetée en 1985 au groupe Pechiney, ce site produit des mâts en aluminium.
(2) En plus des mâts acier, aluminium et inox, Valmont propose des mâts bois produits dans l’usine finlandaise du groupe.
(3) Selon Valmont, la différence entre une réalisation fonctionnelle et cette même réalisation décorative ne représente que 7 % du montant total d’un projet.
À propos du groupe Valmont. Créé en 1946, par Robert Daugherty, à Valley, dans le Nebraska (USA), Valmont a, à son origine, travaillé à moderniser l’irrigation mécanisée. En s’appuyant sur ce savoir-faire industriel, l’entreprise a développé trois autres domaines d’activité : les structures (éclairage public, tramway, signalisation) ; la distribution d’énergie (supports destinés à la distribution électrique) ; la télécommunication (tours supportant les antennes télécom). Aujourd’hui, le groupe compte plus de 80 sites de production répartis sur 6 continents, emploie 10 000 personnes (1) et réalise 3,5 Md$, dont 130 M€ en Europe et 50 M€ en France (32 % du marché de l’EP). Dirigée par François Fayet, la DC étant assurée par Hervé Chocot qui anime 13 agents commerciaux, Valmont France est née, en 1989, lors de l’acquisition de Sermeto, entreprise créée, en 1956, à Vichy, par la famille Rougier. « Toujours aujourd’hui, la croissance externe fait partie de l’ADN du groupe », conclut François Fayet. (1) Dont 3 800 dans la division « Produits Infrastructures ESS », dont fait partie Valmont France qui emploie 320 collaborateurs. |