Un  objectif « écolonomique »

NANTES

Patrick Grolier, nouveau membre du bureau métropolitain, en charge de l’éclairage public, du Plan lumière et de l’enfouissement des réseaux, résume les objectifs de la métropole nantaise à laquelle 24 communes ont transféré la compétence « éclairage public ». 19 communes ont déjà choisi l’interruption partielle durant la nuit.

Depuis 2016,   notamment   porté par mon prédécesseur, Pierre Hay, maire de La Montagne, l’un des objectifs de la métropole nantaise consiste à réduire la consommation de 30 % de l’éclairage nocturne », précise Patrick Grolier par ailleurs maire de Saint-Léger-les-Vignes (Loire-Atlantique), en se félicitant que « cet objectif est aujourd’hui bien avancé ». Et de considérer que, au cours du 1er semestre 2021, seront approchés ces 30 % d’économie. « Il s’agit d’un intérêt écolonomique », poursuit-il, car moins les dépenses énergétiques sont élevées, plus il est possible d’investir.

La métropole nantaise, riche  de  près  de 95 000 points lumineux1, économise environ 600 000 euros par an. Quant à une commune rurale telle Saint-Léger-les-Vignes, qui compte 240 points lumineux éteints entre 0 h 30 et 5 h 30, cette solution fait économiser à la métropole aux alentours de 3 000 euros. Par ailleurs, souligne Patrick Grolier, « la coupure de l’éclairage public durant quelques heures présente un impact positif sur l’environnement, la faune et la flore ».

PLAN DE COHÉRENCE

En ce début d’année, 5 des 24 communes réunies au sein de la métropole nantaise ne  coupent  pas partiellement l’éclairage public la nuit (Saint-Herblain, Rezé, Saint-Sébastien-sur-Loire, Carquefou, Saint- Aignan-de-Grandlieu). « Aussi, allons-nous élaborer un plan d’extinction au cœur de la nuit en partenariat avec ces communes », annonce Patrick Grolier. Deux d’entre elles ont déjà fait la demande de coupure tandis que, pour les trois autres, « il convient de faire preuve de pédagogie pour les convaincre de couper l’éclairage ».

Cette démarche engage les élus à échanger avec leurs citoyens pour « leur faire comprendre qu’un éclairage de nuit, suivant les zones, n’est peut-être pas pertinent ».

ET LA SÉCURITÉ ?

Une rue non éclairée n’inspire-t-elle pas l’insécurité,  notamment  aux  niveaux   de la sécurité routière et de la délinquance ? Concernant le premier aspect, répond l’élu nantais, « un éclairage partiel de la rue peut suffire ». Concernant la délinquance, n’étant pas de même nature à Nantes par rapport aux petites communes, « il n’est pas question de couper l’éclairage public en totalité car il est nécessaire aux services de sécurité ».

Dans le contexte de l’établissement des plans de cohérence, la métropole nantaise organise, avec les services municipaux, un diagnostic pour proposer, ensuite, des solutions techniques économes.  Puis,  avec les élus municipaux, la conception de ce plan de cohérence doit être partagée avec les riverains et les associations professionnelles. Enfin, une fois ce schéma accepté, la métropole le met en œuvre. « Ce plan aura d’autant plus de sens que ce n’est pas à la métropole d’imposer qu’une rue soit plus ou moins éclairée. C’est aux élus, qui connaissent bien le terrain, de dire s’il est plus pertinent d’éclairer toute la nuit telle rue ou telle autre », conclut Patrick Grolier.

JD

© Nantes Métropole

Si les rues non éclairées peuvent inspirer l’insécurité, notamment routière, dans une grande ville comme ici à Nantes, il n’est alors pas possible d’imaginer une extinction totale de l’éclairage public. Elle pourra toutefois être partielle. Cette démarche engage les élus à échanger avec leurs citoyens.

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