L’architecte italien Maurizio Lai signe une nouvelle collaboration avec l’enseigne Sushi Club installée à Milan. À l’aide de miroirs, de carreaux en céramique et d’un éclairage particulièrement bien travaillé, il brouille et recompose les espaces. Une ambiance tout en contrastes pour une expérience un brin psychédélique.
A parcourir les créations de l’architecte et designer Maurizio Lai, on mesure à quel point l’éclairage joue un rôle primordial dans la conception des espaces qui lui sont confiés. Des réminiscences de son passage par la télévision et la mode sûrement, lui qui met au- jourd’hui ses talents au service de la restauration, l’hôtellerie et plus largement le commercial. Ses aménagements aux allures de scénographie ont de quoi surprendre.
C’est d’ailleurs son intention première : dégager un impact visuel fort qui immédiatement donne la sensation de vivre une expérience particulière. Et les ressorts pour atteindre cet effet sont multiples, mais passent essentiellement par un travail sur l’éclairage des plus dynamisants, sur des jeux de reflets infinis et des contrastes forts. Dans une approche globale, pour chacun des projets, mobilier et luminaires sont réalisés artisanalement sur- mesure, chaque détail participant à la vision d’ensemble.
LA CÉRAMIQUE POUR ALLIÉE
Ici pour ce restaurant japonais comme ailleurs, la lumière artificielle est partout, accompagne par ses lignes le parcours des hôtes, se fait directionnelle au-dessus des tables, monumentale sous la forme d’un lustre qui s’étire sur les deux niveaux du restaurant : des lames de verre rétroéclairées démultipliées par les miroirs qui couvrent les murs. Les mêmes que l’on retrouve notamment en plafonniers et au-dessus du bar. Pour l’exacerber d’autant plus, le designer a eu re- cours à la céramique volontairement très sombre. Effet bois vieilli ou effet béton brut ajoutent de la matérialité aux reflets obtenus.
LC