Kawan, la chouette en breton, qui perchée, veille la nuit. D’origine bretonne, Yves Le Henaff ne pouvait, en 2011, que s’en inspirer pour donner son nom à sa nouvelle entreprise : Kawantech. Son objectif ? Adapter l’éclairage public aux besoins des utilisateurs (piétons, cyclistes, véhicules…). Sa solution ? Kara, capteur de mouvement intelligent qui, « perché » en haut de tous types de luminaires, permet d’en adapter l’intensité lumineuse en fonction des besoins.
Actuellement, nous préférons apporter des améliorations aux infrastructures d’éclairage public existantes plutôt que de proposer des services Smart City », explique Yves Le Henaff, en ajoutant, toutefois, que l’un des enjeux de la ville consiste à automatiser son infrastructure pour que chaque segment de voirie devienne intelligent et serve au mieux les usagers.
À partir de ces orientations, Kawantech s’est lancée dans la conception de capteurs reposant sur une solution hybride associant captation optique et captation de mouvements. Son horizon ? L’espace public et, plus particulièrement, les lampadaires ! « Les seuls équipements urbains familiers des citoyens depuis plusieurs décennies. Toutefois, ils restent toujours facteurs de dépenses mal maîtrisées, aussi bien énergétiques que financières », déplore Yves Le Henaff, en expliquant que, la nuit, les piétons, les cyclistes ou les véhicules n’ont pas besoin du même niveau d’éclairement. De plus, autant n’allumer les lampadaires que lorsqu’ils sont utiles. C’est ce que permet Kara, capteur optique de mouvement, intelligent et connecté, pilotant la puissance de l’éclairage public afin de l’adapter, en temps réel, aux besoins des utilisateurs.
C’est une gouvernance participative devant justifier l’utilisation de l’argent des plus modestes.
D’ores et déjà, Kara équipe une trentaine de gammes de lanternes LED proposées par une quinzaine de fabricants-partenaires, dont : Eclatec, Signify-Philips, Zumbotel-Thorn, Schréder-Comatelec, Selux, Ragni, General Electric, Fontes de Paris…). Par ailleurs, une quarantaine de villes et de nombreux villages, comme Lagrave et Cambounet-sur-le-Sor dans le Tarn (supervisés par le syndicat départemental – le SDET) ont déjà adopté la solution Kara témoignant que débute la prise de conscience d’un meilleur usage de l’énergie publique, même si, selon Yves Le Henaff, « il reste à mener un important travail d’évangélisation auprès des pouvoirs publics… nous permettant d’envisager un quadruplement de nos activités annuelles, contre le doublement actuellement. »
Comparatif des consommations en fonction de la solution d’éclairage utilisée.