Sans usine, Foscarini estime sa créativité illimitée

Foscarini présente une particularité qui la distingue d’autres entreprises : elle ne produit pas ses objets en interne. Pour chacun de ses projets, elle s’adresse aux meilleurs fournisseurs spécialisés, cherchant ainsi des solutions de production adaptées à chaque objet. Ce modus operandi s’est avéré, au fil des années, être l’une des clés de son développement et de son succès. Choisir une idée, un design à fort impact émotionnel, développer les meilleures solutions techniques et productives pour exprimer l’idée originale et la transformer en une réalité concrète, et parfois découvrir des voies nouvelles dans le secteur de l’éclairage. « Voilà la recette Foscarini », estime Carlo Urbinati.

Dans ce contexte, l’année 1992 a marqué un tournant dans le développement de Foscarini qui, pour la première fois, s’est affranchi du verre de Murano. « Orbital », la première lampe de Ferruccio Laviani, qui utilise du verre industriel au lieu du verre soufflé, est devenue une icône de Foscarini. L’année suivante, en 1993, la lampe Havana de Jozeph Forakis utilise, également pour la première fois, un matériau autre que le verre : le polyéthylène.

Ensuite, se sont multipliées les créations. En 2000, après plus de deux ans de recherche, Foscarini produit la lampe Mite en collaboration avec Marc Sadler. Pour développer ce projet, un nouveau matériau est apparu : un mélange de fibre de verre et de fil de carbone ou de Kevlar. En 2003, la collection Foscarini fête son vingtième anniversaire et continue à créer des modèles qui deviennent souvent de véritables icônes du design. C’est le cas notamment de Lumière de Rodolfo Dordoni, Twiggy et Marc Sadler, Gregg de L+R Palomba, Caboche de Patricia Urquiola et Eliana Gerotto, Aplomb de Lucidi e Pevere, Spokes de Garcia Cumini, Satellight de Eugeni Quitllet, et Tobia de Ferruccio Laviani. 

Depuis 2020, Foscarini mène le projet VITE (VIES) qui représente une nouvelle perspective ainsi qu’une évolution dans la façon dont la marque se présente par rapport à ses produits. À savoir, « parler de lumière à partir de ceux qui vivent avec nos lampes au sein de leur propre espace intime : la maison », commente Carlo Urbinati en rappelant, enfin, qu’en mai 2022, il a renforcé, au niveau international, le rôle de l’entreprise dans le secteur du design des luminaires en acquérant 90 % des parts d’Ingo Maurer GmbH.

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