Île de Sarushima, baie de Tokyo. Inhabitée, elle a toutefois jusqu’à la Seconde Guerre mondiale assurée une fonction militaire. Sur son minuscule port, l’agence de communication japonaise Hakuten a imaginé faire revivre, le temps du festival d’art Sense Island, son rôle dans les conflits qui ont marqué le pays. Le dispositif est techniquement simple. Sur des panneaux de bois recouverts de sable, sont disposés des prismes qui dessinent schématiquement le contour de l’île et marque l’endroit où se situait une tour de défense. Trois projecteurs, que peuvent manipuler les visiteurs, dessinent par leur mouvement des lignes évoquant une ville la nuit. Si l’installation reprend la place des batteries militaires, l’idée est de remettre en mémoire les affres de la guerre, pas de les sublimer.
Prismes et mémoire
- Auteur/autrice de la publication :mbogdan
- Publication publiée :29 mars 2022
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