« Mieux comprendre les besoins des marchés pour y adapter la formation et les emplois »

Financé par le programme Erasmus+, programme européen pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, le projet Ecoslight (Environmentaly Conscious Smart Lighting) vise à identifier les compétences requises et les profils d’emplois associés à l’éclairage intelligent, économe en énergie et durable. Compétences et profils qui devront intervenir tant au niveau des infrastructures et des villes qu’à celui des bâtiments et des industries. « L’objectif consiste à répondre aux besoins du marché pour les concepteurs d’éclairage intelligent », souligne Georges Zissis1, coordinateur scientifique du projet2, qui lève le voile sur les premières tendances.

Le secteur de la construction se développe ; de nouveaux besoins en professionnels qualifiés apparaissent. Notamment dans le domaine des systèmes intelligents permettant, d’une part, de réaliser des économies d’énergie et, d’autre part, de répondre aux attentes des clients aspirant à une meilleure qualité de vie et une empreinte environnementale réduite.

« L’éclairage étant aussi concerné, des professionnels bien formés à cette technologie sont nécessaires de toute urgence », confirme Georges Zissis. C’est pourquoi le projet Ecoslight, en combinant l’analyse des 438 réponses reçues avec les informations portant sur le développement du  secteur  de  la  construction et les besoins en ressources humaines, il devient possible, poursuit le coordinateur scientifique du projet, de « mieux comprendre les besoins du secteur et d’y adapter la formation… et les emplois ».

PERSONNEL QUALIFIÉ DIFFICILE À TROUVER

« Aujourd’hui, il est difficile de trouver du personnel qualifié en éclairage répondant aux exigences du secteur, cette réalité étant vérifiée dans n’importe quel pays », regrette Georges Zissis, en ajoutant que les professionnels, spécialisés en Smart Lighting, représentent la priorité, suivis par les concepteurs lumière. Une bonne connaissance des impacts de l’éclairage sur l’environnement (pollution lumineuse et économies de ressources) est également importante. À noter que les besoins peuvent varier d’un pays à l’autre : la France privilégie les spécialistes de la pollution lumineuse alors que l’Italie et la Grèce recherchent principalement des professionnels des systèmes d’éclairage intelligents. Concernant l’éducation/formation en éclairage, l’étude a également révélé qu’elle n’est pas en adéquation avec les besoins du BTP, le niveau de formation n’étant pas adapté et les programmes étant obsolètes ou tout simplement inexistants.

Par ailleurs, les professionnels de l’éclairage souhaitant trouver un emploi dans le secteur de l’industrie de la construction « doivent également comprendre et promouvoir la valeur de l’éclairage durable ainsi que toutes les tendances vertes associées », la compréhension du concept d’économie circulaire étant également attendue.

De plus, il devient essentiel de disposer d’une bonne connaissance de la littérature portant sur l’information et les données. En effet, savoir faire fonctionner et gérer les TIC (technologies de l’information et de la communication) présente un plus sur son CV. Enfin, « ces professionnels doivent faire preuve de compétences personnelles, afficher de nouvelles idées et être capable de repérer les opportunités », considère l’étude Ecoslight..

LES 11 PARTENAIRES D’ECOSLIGHT
•  Hellenic Open University (Grèce) – Coordinateur
•  Association française de l’éclairage (France)
•  Bundesverband der Träger beruficher Bildung e.V (Allemagne)
•  Europaischer Verband Beruflicher Bildungstrager (Allemagne)
•  European Certification & Qualification Association (Autriche)
•  European Grants International Academy (Italie)
•  European Lighting Cluster Alliance (Italie)
•  Leibniz Institute of Freshwater Ecology and Inland Fisheries (Allemagne)
•  Link Campus University (Italie)
•  National Technical University of Athens (Grèce)
•  Technical Chamber of Greece (Grèce)

CONCEVOIR DE NOUVEAUX ENSEIGNEMENTS

Concernant les besoins de formation des futurs professionnels de l’éclairage attendus par le secteur, l’étude a montré que toutes les compétences proposées ont été classées au niveau supérieur de manière presque égale.

« C’est logique car l’éclairage, quelle que soit leur spécialisation, nécessite de solides connaissances disciplinaires », conclut Georges Zissis en précisant que les résultats des travaux du consortium Ecoslight seront utilisés pour concevoir des programmes d’enseignement professionnel adaptés. À suivre donc…

1 Georges Zissis est professeur des Universités, directeur du groupe « Lumière et matière » du laboratoire « Plasma et conversion d’énergie » (Laplace) à l’Université Toulouse III-Paul Sabatier.

2 Les résultats de l’étude portent sur l’analyse des 438 réponses à un questionnaire qui était accessible en ligne de juin à décembre 2020. Ils seront présentés, le matin du mardi 12 octobre, lors de la table ronde consacrée à l’Europe organisée à l’occasion des JNL.

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