Maîtriser au lieu de subir son parc EP

DOSSIER ÉCLAIRAGE PUBLIC : LES LUMIÈRES PALOISES VALAIENT BIEN UNE NOUVELLE GOUVERNANCE

Les objectifs d’économie d’énergie, de sécurisation et d’attractivité, déclinés au travers du projet de pôle

« Espaces publics », nécessitent d’adapter l’organisation en répartissant les moyens humains sur les quatre volets de l’activité éclairage, tout en privilégiant l’indispensable synergie entre conception et maintenance : la stratégie et la conception de projets ; le contrôle de travaux ; la maintenance préventive ; la maintenance curative. Le service « Lumière de ville » s’y engage, sa restructuration s’appuyant sur trois unités : patrimoine, exploitation et bureau d’études.

Les principaux enjeux de sécurité et d’attractivité,  associés à l’indispensable maîtrise de l’énergie, engagent, d’une part, à garantir la sécurité des usagers du domaine public et, d’autre part, à optimiser le plan d’action incluant à présent la composante Smart Lighting. Par ailleurs, la profonde mutation technologique des matériels réinterroge la pratique quotidienne de maintenance et introduit des besoins de formation et d’accompagnement à l’utilisation des outils de gestions numériques, type télégestion et GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur) en cours déploiement, dalles tactiles et tablettes nomades. S’impose également la hiérarchisation des priorités et délais de traitement correctifs par sectorisation de la ville. Il convient, de plus, de renforcer la protection des ouvrages selon la réglementation anti-endommagement afin, d’une part, de maintenir le plus longtemps possible en état de bon fonctionnement les réseaux souterrains fragilisés par le temps et très peu remplacés, et, d’autre part, garantir la sécurité des ouvrages et des usagers du domaine public.

CHANGEMENT DE CAP !

À ce propos, Jean Bidégaray a  déploré, dès novembre 2009, « l’existence d’une maintenance trop axée curative et pas assez préventive ». En conséquence, la vétusté du parc provoquait un taux de panne important, mobilisant tous les moyens du service. « Un changement de cap s’imposait afin de maîtriser au lieu de subir ce taux de panne ». Jusqu’en 2009, avait été privilégié le recours au contrôle mécanique externalisé auprès de la société Roch Service pour les mâts supérieurs à 6 mètres de hauteur. Cette prestation n’a pas été renouvelée « au profit de la conduite d’un diagnostic électrique portant sur les 400 armoires de commande installées à l’époque », rappelle Jean Bidégaray. En complément, fin 2010, après la mise en lumière du château de Pau, « nous avons réalisé, toujours en interne, un diagnostic photométrique sur l’ensemble de la ville ». En compilant les données relevées au cours des deux diagnostics, le service « EP » disposait alors d’une hiérarchisation des priorités. « En 2012, il convenait de maintenir le contrôle de stabilité des ouvrages et même de l’étendre à toutes les hauteurs de mâts », poursuit le chef de service qui, alors, a proposé l’internalisation en régie. Aussi, afin de maîtriser le risque d’exploitation et la couverture du risque en cas de « recours tiers, le service IGA (inspection générale et audit) a été missionné pour rédiger, à partir d’une étude complète, un protocole de contrôle interne », conclut Jean Bidégaray.

Le bureau d’études interne Secteur centre- ville en cogitation.

Debout Thibaud Cambon et, assis, son contrôleur de travaux Sébastien Cerésuela.


EXÉCUTION DES TRAVAUX

Pour garantir une encore meilleure exécution des travaux, le service « Lumières de Ville » a renforcé le contrôle des opérateurs extérieurs pour les projets d’aménagement. Par ailleurs, du temps a été gagné au profit des dessinateurs projeteurs, du BE par délégation au contrôleur de travaux, des tâches de repérage avant chantier, de surveillance technique ou réunions de chantier hebdomadaires, et ainsi augmenté la capacité de charge sur les projets internes ou transversaux et le temps de veille technologique.

LE  PLAN D’ACTION EN CHIFFRES
L’éclairage public de la ville de Pau doit, à présent, répondre à de nouvelles obligations réglementaires et enjeux environnementaux nécessitant de recourir à l’utilisation de nouvelles technologies déployées sur un patrimoine en pleine expansion avec, notamment, l’intégration du réseau « Fébus » et des différentes zones d’activités économiques (ZAE) de la CAPBP (Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées). « Si le réseau “Fébus” est neuf et sûr, il n’en est pas de même dans trop de quartiers de la ville, encore trop hétérogènes, ainsi que dans des ZAE globalement obsolètes », souligne Jean Bidégaray.
Et de « se retrousser les manches » avec son équipe, comptant 21 agents, pour mener à bien le plan d’action « EP » portant sur un patrimoine comptant 15 500 points lumineux (et 450 armoires de commande) représentant un parc de luminaires ainsi répartis :
– hors centre-ville : 9 273
– centre-ville : 2 710
– ZAE (zone d’activité économique) : 2 000 BHNS (bus à haut niveau de service) : 1 054 quartier Saragosse : 961
– plan lumière architectural : 938 éclairage sportif : 550

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