De Nemours au Texas : deux atouts singuliers de l’éclairage solaire

Plus que jamais, les collectivités font face à des choix au niveau de leur éclairage public, notamment au regard de leur obligation à renoncer, le 1er janvier prochain, à leurs lampadaires « boules ».
Dans ce contexte, pour Laurent Lubrano, DG de Fonroche Lighting, « le solaire représente l’alternative à l’éclairage public en réseau ». Deux nouveaux projets en témoignent, à Nemours en Seine-et-Marne, et à Fort Worth au Texas, chacun d’eux apportant un atout supplémentaire aux vertus du solaire.

« L’éclairage solaire permet, notamment, d’éviter de rénover les réseaux électriques représentant un coût important pour les villes », rappelle Laurent Lubrano en insistant sur la nécessité de rapidement rénover l’éclairage public… 85 % du parc français étant vétuste. Cette réalité est également manifeste outre-Atlantique, « où le marché représente un très fort potentiel », souligne le DG de Fonroche Lighting, l’entreprise ayant acquis SolarOne, en 20181.

Une rue de Nemours sous l’éclairage solaire Fonroche.

À Nemours… la crainte des inondations

Encore aujourd’hui, Valérie Lacroute, maire de Nemours2, se souvient de la catastrophe du 1er juin 2016, date à laquelle le centre de la ville seine-et-marnaise était sous les eaux, les 4,25 mètres de la crue de 1910 ayant été dépassés. Entre autres conséquences, Valérie Lacroute se souvient, également, que l’éclairage public ayant été éteint, des élus et des volontaires ont patrouillé pour assurer la sécurité de la ville. « L’éclairage autonome solaire aurait, quant à lui, continué à fonctionner », souligne-t-elle. En effet, confirme Laurent Lubrano, « les batteries étant installées en haut des mâts, à plus de 6 mètres du sol, l’éclairage solaire aurait continué à fonctionner à 100 % ». Cette singularité contribue au fait que cette solution d’éclairage affiche un meilleur taux de disponibilité par rapport aux solutions conventionnelles, car elle fonctionne aussi en cas de violents orages (même de grêle) et de diverses coupures de réseau. « C’est pourquoi, nous préconisons l’éclairage solaire notamment dans les campings et, plus généralement, au niveau de toutes infrastructures sécuritaires n’acceptant aucune extinction », conseille Laurent Lubrano.
Toutefois, ce n’est pas l’unique raison pour laquelle Valérie Lacroute a choisi de remplacer 421 candélabres « réseau » (sur 1 920 points lumineux) par 366 luminaires solaires. « D’abord, j’ai vérifié que cette solution était efficace visuellement dans les quartiers résidentiels. Ensuite, poursuit-elle, j’ai mesuré l’impact économique de cette solution, l’important étant l’accompagnement financier. »3 Ainsi, les économies financières réalisées grâce à l’absence de facture d’électricité, permettent de payer les annuités générées par le prêt obtenu pour la réalisation des installations. À date, 161 candélabres solaires sont déployés sur Nemours, dont 148 liés directement au PEEEPS (Plan d’économie d’énergie en éclairage public et signalisation lumineuse), acquis via la centrale d’achat public UGAP. À terme, la rénovation, qui concernera 59 % des points lumineux, permettra de réduire de 48 % la facture annuelle de fonctionnement de l’éclairage public qui tombera de 318 170 € à 167 680 €.

À Fort Worth… la lutte contre les vols de câbles

Par ailleurs, Fonroche Lighting vient de remporter un projet de grande envergure à Fort Worth dans le Texas, aux États-Unis, visant à réhabiliter les quartiers défavorisés du sud de la ville victimes de vols de câbles et caractérisés par des réseaux électriques défectueux. Un test ayant démontré que les lampadaires solaires pouvaient répondre à la résolution de ces problèmes, de manière rapide et à moindre coût, 3 500 mâts solaires vont ainsi être installés en moins de 18 mois. Enfin, en plus du projet de Fort Worth, viennent, également, d’être conclus ceux des voies vertes de Manhattan, des parkings de la NASA, du Spaceport Virgin Galactic ainsi qu’à Las Vegas, San Antonio, Philadelphie ou encore Denver… parmi d’autres.

  1. Depuis lors, 270 communes américaines ont été équipées par l’éclairagiste français qui mise sur un CA outre-Atlantique de 25 M€ en 2024.
  2. Valérie Lacroute est également vice-présidente de la région Île-de-France.
  3. La commune a eu recours au dispositif d’« Intracting », accordé par la Banque des Territoires, consistant à financer des projets de rénovation, notamment d’infrastructures publiques, permettant de générer des économies d’énergie immédiates.

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