40 ans de Plans lumière ayant fait référence en France et dans le monde.
En 1989, le premier des trois Plans lumièren 1989, caractérisant la ville de Lyon, a été lancé par les élus et les services techniques de la ville, avec la collaboration d’Alain Guilhot, concepteur lumière lyonnais. La même année, celui d’Edimbourg, en Ecosse, a été réalisé par l’agence de conception lumière anglaise Lighting Design Partnership.
Le plan lumière de Caen, en 1990, réalisé par le concepteur lumière français Pierre Bideau (auquel on doit la mise en lumière de la Tour Eiffel dont le concept brille toujours 40 ans après) , inaugure une autre étape importante de l’urbanisme lumière, avec la décision politique d’inscrire 44 illuminations de monuments au programme de la ville, à réaliser en moins de trois ans.
La même année, Concepto étudie, pour la première fois en France, un schéma directeur d’aménagement lumière pour un quartier d’habitat social, la cité du Clou Bouchet à Niort, dans le cadre de la politique de la Ville et des opérations de Développement Social des Quartiers. C’est l’occasion d’appliquer cette démarche d’urbanisme lumière à des espaces du quotidien défavorisés, jusque-là délaissés, pour y apporter, parallèlement à leur réaménagement, un peu de rêve à la nuit tombée.
Le schéma directeur d’aménagement lumière de Nantes, élaboré en 1992 par Concepto à la demande des élus et des services, a été décidé pour accompagner le nouveau paysage urbain nocturne créé par le réaménagement du cours des 50 otages et la deuxième ligne de tramway nantaise. “L’urbanisme lumière se met alors au service du projet urbain et de la nouvelle politique de déplacement de la Ville” souligne Roger Narboni. Cette étude exemplaire souligne déjà le rôle que peut jouer la lumière comme créatrice d’ambiances nocturnes au-delà du simple rôle réducteur d’embellissement du patrimoine. Cette année-là, Louis Clair, concepteur lumière, et son agence Light Cibles, remportent, par ailleurs, la première consultation internationale pour l’élaboration d’un plan lumière, celui de Singapour. “C’est le début de l’exportation réussie du savoir-faire des concepteurs lumière français”.
L’urbanisme lumière, porté, initialement, par les concepteurs lumière français puis anglais, a ensuite naturellement essaimé dans l’ensemble des pays européens (d’abord la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie puis la Suède, les Pays-Bas et plus récemment l’Espagne). Cette solution s’est ensuite étendue aux pays asiatiques (Japon, Chine, Thaïlande), aux villes d’Amérique du Nord (Detroit, Montréal, Québec, Chicago, Philadelphie) et central (Mexico, Puebla). Ont suivi quelques villes africaines (Casablanca, Alger, Bamako, Abidjan) et du Moyen Orient (Jérusalem, Beyrouth, Abu Dhabi), pour toucher ensuite les premières grandes villes d’Amérique du Sud (SDAL de São Paolo, au Brésil en 2012 par Concepto et SDAL de Medellin, en Colombie, en 2014, dans le cadre d’un workshop international durant le congrès des concepteurs lumière EILD 2014. Enfin, en 2024, a été étudié le SDAL de Montevideo, Uruguay, par Roger Narboni, en accompagnement du service UTAP de l’Eclairage Public de la Ville.