Via la Lettre Lux, l’échange un lecteur normand et David Vaudorne (SDEC ENERGIE)

– Les faits expliqués. Dans la rue de Gruchy, à Cairon (Calvados), 7 des 8 candélabres ont été remplacés en novembre 2024. Pourtant, un seul a été laissé de côté alors que son remplacement semblait tout aussi nécessaire pour notre lecteur (voir photo). La raison invoquée par le SDEC ENERGIE ? “Ce mât n’a pas encore atteint 30 ans de service, seuil fixé par Caen la Mer pour financer un remplacement”.

En conséquence, poursuit notre lecteur, ce “on verra plus tard!” nécessitera de mobiliser ultérieurement un camion nacelle et deux techniciens uniquement pour ce dernier candélabre, générant des coûts supplémentaires pourtant évitables. Pendant ce temps, la terre issue des travaux reste sur le trottoir, empêchant la circulation des piétons. Malgré plusieurs sollicitations auprès du SDEC ENERGIE, de Caen la Mer et du prestataire, aucune réponse n’a été donnée à ce jour.

– La réponse de David Vaudorne. Face aux interrogations concernant la gestion de l’éclairage public par le SDEC ENERGIE, nous souhaitons apporter des éléments de clarification relatifs au cycle de vie des luminaires et aux choix stratégiques qui président à leur remplacement.

Le SDEC ENERGIE exploite aujourd’hui plus de 110 000 luminaires ayant un âge moyen de 14 ans. Conscients des enjeux techniques, économiques et environnementaux, nous avons décidé d’accompagner les collectivités adhérentes dans le remplacement des appareils les plus anciens, notamment ceux âgés de plus de 30 ans. Cette démarche, reposant sur une analyse approfondie du cycle de vie des luminaires et de leur impact sur le réseau, est concrétisée par un programme de renouvellement structurant, dénommé “R30”, au service des communes. Celui-ci bénéficie d’un budget significatif répondant à trois objectifs essentiels résumés par David Vaudorne

réduction des pannes et amélioration du service. Les luminaires âgés de plus de 30 ans sont les plus sujets aux défaillances. Leur remplacement permet de diminuer le nombre d’interventions de maintenance, améliorant ainsi la fiabilité du réseau et la qualité du service rendu aux habitants.

optimisation de la consommation énergétique. Les nouveaux équipements, notamment ceux utilisant la technologie LED, permettent une réduction de la puissance consommée pouvant aller jusqu’à 50 %. Cette diminution s’inscrit dans une logique de sobriété énergétique et de maîtrise des dépenses publiques.

engagement pour le respect du cycle de vie des produits. L’approche de SDEC ENERGIE repose sur une gestion responsable du cycle de vie des luminaires. Les appareils âgés de moins de 30 ans, bien que parfois intercalés entre des luminaires plus anciens, ne sont pas systématiquement remplacés. Leur durée de vie n’étant pas encore atteinte, le syndicat d’énergie estime qu’il est pertinent de les conserver afin d’éviter un gaspillage de ressources et de limiter l’empreinte environnementale du programme. Cette stratégie s’inscrit dans une politique plus large de développement durable et d’économie circulaire. “Le luminaire évoqué par votre lecteur est, quant à lui, âgé de 20 ans” précise David Vaudorne.

La décision finale, concernant la rénovation des luminaires, incombe à la collectivité ayant délégué cette compétence. Ainsi, si elle le souhaite, une collectivité peut choisir de remplacer des luminaires de moins de 30 ans. Toutefois, dans ce cas, les aides financières accordées sont moins élevées que celles prévues pour le renouvellement des luminaires âgés de plus de 30 ans. A ce jour, ces dernières s’élèvent à 60% pour les communes rurales.

“En conclusion, considère-t-il, le programme de remplacement mis en place par le SDEC ENERGIE est le fruit d’une réflexion équilibrée entre performance énergétique, optimisation budgétaire et respect des cycles de vie des équipements. Il permet d’assurer un service public efficace tout en répondant aux exigences environnementales et économiques de notre époque”. 

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