Diplômée de Sup de Co Rennes, Stéphanie Grosdoigt obtient un MBA aux États-Unis avant de travailler cinq ans dans le secteur des ressources humaines, à Dallas. De retour en France, elle intègre une société française de négoce dans l’acier, présidée par sa mère, poste qui l’amène à voyager en Asie, notamment en Chine et en Inde, pour négocier des contrats, “les yeux rivés sur le cours du dollar et des matières premières”. Quand l’entreprise est à vendre, en 2007, elle saisit l’opportunité pour l’acquérir en s’associant avec sa famille dont elle rachète les parts en 2011. Elle développe la division import et se lie à des partenaires industriels experts dans la transformation de bobines d’acier. Mais, en dépit de son appétence pour le business à l’échelle mondiale, elle abandonne au bout de quinze ans ce secteur de l’industrie lourde et rachète, en septembre 2021, Atelier Sedap.
D’évidence, cette pépite possède tous les atouts pour trouver un nouvel élan en diversifiant ses produits afin de rendre nos espaces de vie sains et durables. « L’acquisition d’un outil industriel, fabriquant des objets de A à Z, répond à un besoin de création allié à la beauté du geste. Cette quête m’a rapprochée de l’univers de la décoration et de l’architecture d’intérieur », confie-t-elle, en considérant que Atelier Sedap est « une aventure humaine à plus d’un titre ».
Forte atout, Stéphanie Grosdoigt entend explorer de nouvelles innovations en apposant sa signature sur une gamme de produits renouvelés dont elle revendique la paternité. « Je ne m’interdis rien », explique la nouvelle dirigeante pour laquelle, avec le plâtre, toutes les formes sont possibles.
Naturel, local, noble et écologique. Le plâtre, notamment dans l’architecture d’intérieur, trouve une véritable résonance grâce à ses qualités. Depuis des millénaires, cette ressource naturelle et saine, sans émission nocive, se distingue pour ses propriétés de régulation hydrométrique, de protection contre les incendies et de performances d’isolation acoustique dans la maîtrise d’ouvrage. Stéphanie Grosdoigt vise de futurs marchés, comme celui de la construction à faible impact carbone, notamment dans les domaines de l’habitation, des espaces de travail, de l’hôtellerie à la restauration, comme dans les bâtiments publics. |