Pour vivre ensemble ! », rappelleront Gaël Obein et Julien Arnal, respectivement président de l’AFE (Association française de l’éclairage) et président du Syndicat de l’éclairage, en ouverture des 43e Journées nationales de la lumière (JNL) qui se tiendront les 20 et 21 septembre, à Orléans. Car, rappelleront-ils, au-delà de son aspect fonctionnel (voir et être vu), pour lequel les discussions sur la définition des niveaux d’éclairement en fonction des quartiers de la ville vont bon train, l’éclairage reste une composante essentielle quand il s’agit de se rencontrer, de se parler et d’interagir, que ce soit sur la place du village ou à la sortie du cinéma.
« Pourquoi éclaire-t-on la nuit ? », s’interrogera ensuite l’ophtalmologue Dr Christophe Orssaud, président du collège santé de l’AFE, en réponse à deux contradictions au niveau des installations professionnelles. D’une part, des éclairages extérieurs sont jugés peu utiles, voire « nuisibles » et sont parfois « inadaptés » des luminaires étant souvent masqués par des arbres ou créant des alternances « lumière/obscurité ». D’autre part, les besoins visuels, souvent mal évalués sont aujourd’hui passés au second rang des préoccupations, derrière les contraintes économiques. En conséquence, de nombreux paramètres physiologiques ou psychologiques sont déconsidérés.
Qui plus est, la notion de qualité des ambiances lumineuses est aussi menacée de radicalité. La campagne publicitaire, claironnant que « C’est pas Versailles ici ! », a du bon quand elle prône d’éteindre la lumière en quittant la pièce. Mais attention de ne pas pousser l’usager à réduire les niveaux lumineux dans son domicile inconsidérément pour économiser l’énergie. La lumière, ce n’est pas comme le chauffage. L’effet d’un sous éclairement provoque des troubles visuels qui se révèlent des années plus tard. « On souhaite que nos tricoteurs quinquagénaires puissent tricoter longtemps », illustre Gaël Obein. Dans ce contexte, aux JNL, l’AFE présentera un guide de l’éclairage domestique expliquant que « la qualité de l’éclairage est une des composantes du mieux-vivre… et du mieux voir ». Malheureusement, regrette Dr Christophe Orssaud, « les usagers sont souvent perdus au niveau du foisonnement des choix proposés, tant au niveau des lampes que des luminaires ». Ce qui ne facilite pas la sensibilité des particuliers aux qualités des ambiances lumineuses adaptées à chaque besoin.
Réponses aux JNL 2023
Jacques Darmon
Directeur éditorial des médias LUX