Lyon : la genèse du Plan Lumière ayant fait école en France et dans le monde.

C’est en 1989 que, au confluent du Rhône et de la Saône, a démarré le Plan Lumière de Lyon par les premières mises en lumière dans deux rues commerçantes (rue Mercière et rue Émile Zola), à l’initiative de Alain Guilhot et Michel Bouit, alors responsable de l’éclairage public de la ville. A été développé un concept technique original éclairant les façades, permettant de diffuser une lumière indirecte sur les trottoirs et chaussées. « Cette solution a permis d’obtenir une ambiance lumineuse agréable sécurisant le piéton et révélant le riche patrimoine lyonnais », rappelait Alain Guilhot dans une édition hors série de la revue Lux, publiée en octobre 1999, dans laquelle ont été expliquées les principales évolutions ayant mené à la réalisation du Plan Lumière qui a fait « école » en France et dans le monde.

Les techniques d’éclairage indirect intégrées aux bâtiments et sous trottoirs ont permis une perception différente de l’architecture avec plus de contrastes, mais aussi plus de tendresse et de poésie, la lumière pouvant « réveiller et révéler » le patrimoine.

Ce concept, ainsi que l’écriture lumière qui en découle, se sont imposés peu à peu. L’évolution des techniques des fabricants, la miniaturisation des projecteurs, l’élargissement du panel des températures de couleurs des sources, ont ainsi permis aux « peintres de lumières » de disposer de « pinceaux » nouveaux, pour faire acte de création. De plus, l’évolution des mentalités des acteurs de la ville, mais aussi (et surtout) des habitants, a autorisé la poursuite et l’amplification des actes de conception lumière, en intégrant la couleur et en apportant la dynamique : « la respiration lumière » était née.

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