« Signify travaille sur la totalité des éclairages mis en œuvre sur les différents sites d’Aéroport de Paris », souligne Baptiste Troin qui, il y a trois, quand le leader de l’éclairage a signé un contrat cadre avec ADP, a été nommé KAM Transport1. Cette responsabilité porte sur un large éventail d’applications innovantes (hormis le balisage) développées au niveau des parkings avions, de l’éclairage routier, des parkings voitures en souterrain, des bureaux, des hangars, des tris de bagages, des aérogares…
ADP représente un compte client complet et diversifié que peu de fabricants d’éclairage peuvent suivre dans l’intégralité des multiples applications », commente le KAM en rappelant, qu’il y a 3 ans, Groupe ADP a lancé un appel d’offres « en direct » pour la fourniture de matériel d’éclairage. En effet, il convient de prendre en compte les contraintes réglementaires et techniques, très exigeantes, des zones aéroportuaires, associées, d’une part, aux aspects esthétiques travaillés avec les architectes intervenant au niveau des aérogares et, d’autre part, aux besoins fonctionnels nécessaires à l’éclairage des zones traditionnelles.
L’éclairage des postes-parkings des avions est notamment particulier, tant les contraintes sont importantes et, qui plus est, chaque aire de stationnement étant unique. « Sans éclairage, un poste avions est fermé », rappelle Baptiste Troin. Indispensable au bon fonctionnement de l’aéroport, l’éclairage implique donc une fiabilité irréprochable pour chaque installation, tout en répondant à l’ensemble des exigences aéroportuaires: niveau d’éclairement horizontal et vertical ; uniformité ; ne pas éblouir les pilotes… À ces contraintes, s’ajoutent celles techniques représentées par les mâts d’éclairage eux-mêmes en fonction de leur nombre, leur emplacement, leur hauteur…
Par ailleurs, soulignons, entre autres, le projet spécifique des « marguerites », à Orly (18 mâts de 33 m de hauteur avec 15 projecteurs par mât) où « nous avons modifié nos projecteurs pour réduire le nombre de drivers nécessaire et passer en lumière chaude, en 3 000 K ».
LUMINEUSES INNOVATIONS
Mis à part quelques évolutions techniques comme le rapport lumen/watt ou les optiques, « il faut plutôt attendre des évolutions au niveau de l’éclairage connecté », considère Baptiste Troin. Par exemple, explique-t-il, la plateforme IoT « Interact » pourra gérer la totalité des luminaires des aires avion via un protocole sécurisé. Il sera alors possible d’éclairer précisément, avec le juste niveau d’éclairement, au moment souhaité. Les retours de pannes et les consommations pourront, eux aussi, être monitorés.
Ainsi, plusieurs projets innovants se déploient tant au niveau des locaux tertiaires équipés en « TunableWhite » (changement de température de couleur selon le rythme circadien) qu’à celui des applications extérieures, notre solution « InteractCity », par exemple, pilotant l’éclairage routier (télégestion des luminaires sans fil).
CARACTÉRISTIQUES DU DRIVER DE L’OPTIVISION LED GEN3
- Plage d’alimentation : 220 V-400 V
- IP66 (peut être installé en extérieur)
- Protection des surtensions : 10 kV
- Certification : CE, ENEC, CB, AS/NZ 60598
- Durée de vie : 50 000 heures aux températures ambiantes mentionnées
- Taux de défaillance : 0.5 % pour 5 000 heures
- Plage de fonctionnement : -40°C à +45°C
SIGNIFY
33, avenue de Verdun CS60019
92156 Suresnes Cedex
Signify France sera présent au Salon des Maires, stand E41, du 19 au 20 novembre, Paris- Porte de Versailles
POURQUOI DÉPORTER LES DRIVERS ?
Fin octobre dernier, Signify a livré, pour le nouveau pavillon d’honneur d’Orly, ses 26 premiers luminaires Optivision Gen 3 (voir tableau), équipés de LED 740 (4 000 K, IRC > 70) de façon à conserver une bonne efficacité lumineuse, même à ce niveau de température de couleur. À noter que, comme pour les Optivision Gen 2, dont plus de 300 luminaires éclairent déjà les deux plateformes franciliennes du Groupe ADP, cette « 3e génération» est également alimentée et gérée par de nouveaux drivers (voir encadré). Leur singularité ? « Ils peuvent être déportés jusqu’à 200 m en armoires », répond Baptiste Troin en soulignant les deux principaux avantages de cette solution :
- d’une part, les drivers étant le point faible d’un système d’éclairage LED, la maintenance est plus facile et plus rapide quand ils sont ramenés au niveau du sol ;
- d’autre part, la diminution du poids importe également pour certaines installations, la structure ou le mât ne pouvant supporter le poids des projecteurs LED. Aussi, en déportant les drivers, il est possible de gagner 6 kg par luminaire.
« À noter que nos drivers standards, équipant nos luminaires d’éclairage routier ou projecteurs < 80 000 lm, peuvent être également être déportés, rappelle Baptiste Troin. Toutefois, nous perdons alors la sécurité « NTC »2, capitale pour un luminaire LED. » Permettant de contrôler la température du PCB LED, en cas de surchauffe, le driver grade automatiquement le luminaire afin de ne pas endommager le PCB.
Enfin, fin octobre dernier, Signify a livré, pour le pavillon d’honneur d’Orly, ses 26 premiers luminaires Optivision Gen 3 équipés de LED 730 (3 000 K, IR > 70) de façon à conserver une bonne efficacité, même en 3 000 K. Par ailleurs, pour cette 3e génération d’Optivision LED, ont été spécifiquement développés de nouveaux drivers (voir encadré). Leur singularité ? « Ils peuvent être déportés jusqu’à 200 m en armoires », conclut Baptiste Troin, tout en conservant la possibilité de contrôler la température du PCB LED ».
1 Key Account Manager.
2 NTC : Coefficient température négatif.
