Pour la 6e année, le GIL-Syndicat du Luminaire et Atelier d’Arts de France, syndicat présidé par Aude Tahon, réunissant plus de 6 000 professionnels des métiers d’art, ont remis le prix « Artisan Créateur de Lumière », dans le cadre du salon Maison&Objet. À cette occasion, Marie-Pierre Le Strat, nouvelle présidente du GIL, après avoir félicité les deux lauréats, Sylvain Fezzolet et Charles Macaire, a souligné que l’économie circulaire concernait aussi les artisans d’art.
Le 1er septembre dernier, sont entrées en vigueur deux nouvelles réglementations européennes : la SLR (Single Lighting Regulation) et la ELR (Energy Label Lighting Regulation). Elles portent, d’une part, sur les performances des luminaires et des sources lumineuses et, d’autre part, sur l’affichage énergétique, « la fameuse étiquette allant de A à G et indiquant l’efficacité énergétique du produit ».
Dans ces réglementations, la Commission Européenne a également introduit des exigences concernant la réparabilité des sources et alimentations. En l’occurrence, depuis le 1er septembre, les luminaires à technologie LED intégrée doivent être équipés de sources et alimentations réparables. « C’est une bonne mesure pour la réduction des impacts environnementaux, et donc pour notre planète », se réjouit Marie-Pierre Le Strat.
« Ce n’est qu’une première étape », poursuit la nouvelle présidente du GIL. En effet, la Commission Européenne et le ministère de l’Écologie et de la transition énergétique pré- parent de nouvelles exigences concernant la réparabilité, la recyclabilité et l’incorporation des matières premières recyclées. « Bref, est concerné tout ce qui peut contribuer à rendre notre économie plus circulaire et contribuer à réduire nos impacts environnementaux. »
Ci-dessus
2e prix : Le sculpteur de papier Charles Macaire, de Charlot et Cie (Vaucluse), pour son Arbre à nuages dont la douceur toute particulière de la lumière invite à la détente et l’apaisement.
Ci-contre
1er prix : Le céramiste Sylvain Fezzoli, d’Atelier sur la Rivière (Calvados), pour sa Nébuleuse du cocon inspirée de la pouponnière d’une vingtaine d’étoiles en formation situées à 3 500 années-lumière.
CONSCIENCE CITOYENNE
« En tant qu’artisans d’art, vous êtes, pour la plupart, déjà très sensibilisés à ce sujet et vous comptez beaucoup d’atouts pour concevoir et fabriquer des produits présentant le minimum d’impacts environnementaux », estime Marie-Pierre Le Strat, les luminaires étant généralement construits à partir de produits recyclés et recyclables. « Ils sont ou seront facilement réparables et, surtout, ils sont durables », poursuit-elle en considérant que les artisans d’art ont su, par conscience citoyenne, anticiper ces évolutions nécessaires. « Vous avez déjà un pied dans l’économie circulaire. Aussi, je suis certaine que vos produits seront ainsi de plus en plus plébiscités », conclut-elle.
Jacques Darmon
JAMAIS 2 SANS 3
Marie-Pierre Le Strat a été élue, le 9 juillet dernier, à la présidence du GIL – Syndicat du Luminaire, pour une durée de 2 ans. Elle succède à Bernard Alfandari qui, durant ses 6 années de mandature, aura contribué à presque tripler le nombre d’adhérents passé de 25 à 72.
Son expérience de l’organisation professionnelle et des multiples dossiers à défendre est incontestable puisque c’est la 3e fois que Marie-Pierre Le Strat accède à la présidence du GIL, syndicat qu’elle a rejoint dès juin 2003.
Après en avoir assuré la trésorerie de 2004 à 2005, elle est élue à sa première présidence de 2005 à 2007 pour y revenir de 2012 à 2014. Après une vice- présidente assurée de 2014 à 2021, elle est revenue à la présidence du GIL, pour la troisième fois. Elle assure, par ailleurs, plusieurs responsabilités au sein de l’AAF (Ateliers d’Art de France), de l’UNMA (Union nationale des métiers d’art) et de la FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de la communication) dont elle est administratrice depuis 2012.
