Le métier mute vers l’usine 4.0 »

DIDIER PETIT-BRESSON (EAS SOLUTIONS)

Après 10 ans d’expérience, comment EAS Solutions imagine- t-elle la décennie à venir ? Quelles perspectives pour l’éclairage de grande hauteur, pour quels usages et dans quels domaines ? Autant de questions que pose le remplacement du marché de l’éclairage des centres logistiques approchant de la maturité.

Depuis janvier 2009, le fondateur d’EAS Solutions s’est dédié aux remplacements d’éclairages dans les usines, commerces, bureaux ou infrastructures avec des solutions LED ayant permis de travailler sur un réseau inter-luminaires « transformés en véritables supports de communication », explique Didier Petit-Bresson. Chaque luminaire LED est maintenant doté d’intelligence embarquée (détection de présence et de luminosité) qui permettent de connecter toutes sortes de capteurs : température, CO2, humidité, de vibrations, qualité d’air, etc.

Les objectifs consistent toujours à réaliser des économies d’énergie (jusqu’à 95 %). « Mais pas seulement », poursuit-il. Ces luminaires LED, devenus intelligents permettent aussi d’agir directement sur l’environnement, la sécurité, l’adaptabilité aux postes de travail, le confort des utilisateurs et la maintenance.

« Les grandes évolutions à venir portent sur la mise à disposition de ce réseau de communication inter-luminaires, qui ne perturbe pas les réseaux internes des industries, et permet d’entrer dans le monde connecté des usines 4.0. », tout en obtenant un éclairage qualitatif sur- mesure pour tous les usages et dans tous les domaines : tertiaire, industriel, bureaux, sièges d’entreprises, magasins…

Plus spécifiquement, au niveau des centres logistiques, dans lesquels les opérateurs se déplacent, en permanence, l’économie se joue par point lumineux et non par zone. Quelques secondes après un passage, l’éclairage devant pouvoir se remettre au niveau d’éclairement intermédiaire, il importe pour bénéficier d’un confort d’utilisation maximum, de disposer d’un capteur de luminosité par point lumineux, la solution par interrupteur crépusculaire étant plus approximative et moins confortable pour les utilisateurs.

VERS DES ÉCONOMIES D’USAGE

Les marchés de l’éclairage en hauteur restent encore porteurs, les flux lumineux augmentant et les consommations diminuant. Toutefois, poursuit Didier Petit-Bresson, « le rapport lumen/watt spécifique à l’éclairage intelligent ne va pas permettre de faire beaucoup plus d’économies d’énergie contrairement à la multiplication des fonctionnalités embarquées dans les luminaires ».

Déjà, l’économie d’énergie résultant davantage de l’utilisation du luminaire, elle devient encore plus conséquente avec l’intelligence embarquée et interopérable. « On l’éteint dès que l’on n’en a plus besoin. » Si il fonctionne 90 % du temps à 10 % de sa puissance ou est éteint, on arrive à une consommation extrêmement limitée, de l’ordre de 5 à 10 W. Qui plus est, l’éclairage LED intelligent augmente sensiblement la durée de vie du luminaire, jusqu’à plus de 200 000 heures.

MUTATION

Le métier mute vers l’usine 4.0 Avec l’apparition de plusieurs fonctionnalités embarquées dans les luminaires LED, les possibilités deviennent infinies : géolocalisation des per- sonnes et des objets, sécurité accrue avec des capteurs de présence… De plus, les installations d’éclairage sont également proposées sous forme d’abonnement, de leasing… « Au cours de notre première décennie d’existence, nous avons permis à nos 850 clients d’économiser 136 millions de KWh d’énergie et 48 680 tonnes de CO2. Pour les 10 prochaines années, notre ambition vise à leur apporter de l’intelligence au-delà de l’éclairage », conclut Didier Petit-Bresson.

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