Flash / Environnement

Soleil salvateur

Attendues comme le messie, les solutions pour retrouver une vie sociale et urbaine digne de ce nom fleurissent mais mettent le plus souvent la distanciation physique en avant. Le studio de design néerlandais de Daan Roosegaarde propose, dans la lignée du design sociétal qui prend les devants de la scène de la création, une lumière au bout du tunnel, vibrante de l’envie de se rassembler. Commencé en 2019, avant que la pandémie ne vienne profondément bouleverser nos vies et nos habitudes, le projet Urban Sun est issu d’une recherche indépendante menée avec des experts et scientifiques des Pays-Bas, du Japon et d’Italie.

L’installation repose sur l’efficacité antivirale des UV-C lointains, d’une longueur d’onde de 222 nanomètres, plutôt que les 254 nm utilisés traditionnellement à ces fins et qui sont dangereux pour l’homme. Une première expérimentation dans l’espace public a été menée dans le port de Rotterdam. Outre la source LED technique, une température plus chaude évoque l’astre solaire. Le Studio Roosegaarde en appelle à des partenaires pour tester grandeur nature ce design salutaire. Notre futur a quand même parfois des allures de rencontres du troisième type…www.studioroosegaarde.net

© Daan Roosegaarde
© Daan Roosegaarde
© Daan Roosegaarde
© Daan Roosegaarde
© Daan Roosegaarde
© Daan Roosegaarde

Canaries sous ambre

© Signify

Particulièrement sensibles aux nuisances lumineuses pour cause d’observatoires astronomiques, les Canaries ont opté pour un système d’éclairage régulé pour préserver au maximum le ciel nocturne. Avec une norme sur l’île à 2 700 K, Signify a fourni les sources DigiStreet LED contrôlées par le système Interact City pouvant ainsi réduire ou augmenter l’intensité au besoin.

www.signify.com/fr

www.iac.es/en/observatorios-de-canarias/sky-quality


Lucioles lucifuges

© Mike Lewinski / Unsplash
© Mike Lewinski / Unsplash

Parmi les merveilles de la nature, les lucioles dont le ballet, pendant la période de reproduction, est un moment de pure magie. Si elles émettent par bioluminescence de la lumière, elles n’en sont pas moins lucifuges, fuient la lumière, vivent à l’écart des villes et sortent la nuit. La lumière artificielle per- turbe les mâles qui ne se repèrent plus à la luminosité des femelles pour s’accoupler. Encore une bonne raison d’apprendre à apprécier les nuits noires. Pour les plus curieux, les lucioles ont leurs festivals dans le parc national de Congaree en Caroline du Sud aux États-Unis ou encore au Japon.


© Ishan Seefromthesky / Unsplash
© Ishan Seefromthesky / Unsplash

Vols de nuit

Si jusqu’au début du XXe siècle les oiseaux avaient le ciel pour eux seuls, la construction des immeubles de grande hauteur et les vastes surfaces vitrées se sont avérées être propices à des accidents mortels. À cela s’ajoute la lumière artificielle qui pendant les périodes de migration de l’automne et du printemps est source de désorientation si les étoiles ne sont pas visibles. Les kilomètres parcourus en plus sont d’ailleurs la cause principale de la mortalité accrue. L’an dernier, des centaines de volatiles ont été retrouvés morts au pied des tours de la ville de Philadelphie en Pennsylvanie. En conséquence, la ville a rejoint le programme Light Out, « lumière éteinte », initié par la National Audubon Society qui défend sur tout le territoire américain la cause ornithologique. Dans 36 villes, suivant l’action lancée en 1999 à Chicago, les occupants des tours s’engagent à éteindre la lumière, baisser les rideaux… pendant ces périodes critiques.

www.audubon.org

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