Cinq ans après la mise en application de l’arrêté rénovation de 2007 (modifié en 2017), qui fixe des exigences précises en matière d’efficacité énergétique et d’automatisation, “force est de constater que la transformation du parc d’éclairage tertiaire reste insuffisante”., introduit Sonia Turki, cheffe de département et administratrice de l’étude CEREN/ADEME, l’analyse menée entre 2020 et 2022 montrant que 15% des surfaces font l’objet d’une rénovation chaque année, représentant 54 millions de mètres carrés, “la qualité de ces rénovations soulevant des interrogations”.
“Les pratiques de rénovation privilégient trop le moins-disant au détriment de la performance” souligne Sonia Turki qui révèle, par ailleurs, que 70% des rénovations n’intègrent pas de système de gradation de lumière conformément à l’arrêté rénovation et 55% négligent l’installation de détection de présence, alors même que ces dispositifs permettraient de réduire de 25% la durée d’utilisation de l’éclairage. “Plus préoccupant encore, poursuit-elle, l’analyse des installations jugées conformes révèle que cette conformité repose souvent sur des équipements préexistants plutôt que sur les nouveaux aménagements”.
Et pourtant…La modernisation de l’éclairage représente l’un des investissements les plus rentables en matière de rénovation énergétique, avec des économies d’énergie dépassant fréquemment 50%. Par exemple, dans les bureaux, conclut Sonia Turki, “une rénovation conforme à la réglementation peut générer des économies annuelles de 8€ par mètre carré, combinant une réduction de 39 kWh de consommation énergétique et 2,6 kg d’émissions de CO2 évitées”.