En partenariat avec le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et INES (Institut national de l’énergie solaire), plus de six années de R&D et d’industrialisation auront été nécessaires à Novéa Énergies (Groupe Ragni) pour concevoir sa propre batterie, élément crucial dans le bon fonctionnement et la durabilité d’un éclairage solaire autonome. La technologie LiFePO4 a ainsi été sélectionnée, le cœur énergétique des batteries Endurance +.
Trois technologies principales sont actuellement présentes sur le marché de l’éclairage solaire. À savoir : Plomb-acide étanche (Pb-VRLA), Nickel métal-hydrure (Ni-MH) et la vaste famille du lithium. « Parmi elle, nous avons sélectionné la technologie Lithium Fer Phosphate (LifePO4 ou LFP), scientifiquement reconnue par le CEA comme celle permettant de concevoir les batteries les plus performantes et les mieux adaptées au marché de l’éclairage solaire », souligne Rudy Belliard, PDG de Novéa Énergies, en soulignant une caractéristique : « Les batteries LifePO4 garantissent la plus longue durée de vie du marché en étant supérieure à 20 ans ». À savoir : 8 000 cycles à 30 % de DoD1 à 25 °C… soit 8 000 nuits. De plus, ajoute le dirigeant de Novéa Énergies, elles ne sont pas sujettes aux risques d’emballement thermique et elles n’utilisent pas de métaux rares tel que le cobalt.
Les batteries LifePO4, plus légères et moins volumineuses que les autres technologies, et l’électronique de gestion sont installées dans un caisson étanche réalisé en fonderie d’aluminium injecté apportant robustesse et fiabilité, le tout étant respectueux de l’environnement.
GESTION « CHARGE-DÉCHARGE »
Mais une sélection drastique des cellules de stockage ne suffit pas pour garantir la performance et la durabilité d’une batterie. En effet, une bonne gestion de la charge et de la décharge est également indispensable. D’où le développement breveté d’une carte électronique permettant d’optimiser la gestion et la durée de vie de la batterie. « Par exemple, notre offre Endurance + assure une durée de vie supérieure à 22 ans si la batterie est déchargée de 30 % au maximum par nuit et dans une température moyenne de 25°C », poursuit Rudy Belliard, en rappelant que « plus on décharge une batterie, moins elle dure, et, par ailleurs, les caractéristiques d’un lampadaire solaire diffèrent s’il est implanté à Dunkerque ou à Nice ».
Concrètement, pour un fonctionnement optimal toute l’année, la décharge journalière de la batterie doit être dimensionnée pour permettre une autonomie adaptée en fonction de la zone géographique. Ainsi, on compte en général 5 à 6 nuits d’autonomie dans le nord de la France et 3 nuits d’autonomie dans le Sud. « Ce taux de décharge est maîtrisé par le programme de fonctionnement du candélabre qui limite la consommation énergétique », commente Rudy Belliard, en précisant que la batterie et le panneau solaire sont dimensionnés en prenant en compte le vieillissement des composants qui perdront en rendement (80 % de leur capacité au bout de 20 ans) afin d’assurer le service attendu durant plus de deux décennies. « Cette solution garantit ainsi un taux de service 100 % pour toute la durée de vie du candélabre », conclut-il. JD