Conception lumière : indépendance et compétences.

Toujours selon Louis Clair, le meilleur argument en faveur des concepteurs lumière est leur indépendance vis-à-vis des fabricants et de leurs gammes de matériels.  « Les éclairagistes peuvent prescrire des assortiments faisant appel à plusieurs catalogues de fabricants. Ils se définissent comme des concepteurs éclairagistes et créateurs lumière. C’est un peu savant, mais reflète leur souci de faire sortir de l’incognito une profession, et plus qu’une profession, un domaine de compétences. »

Créateur de lumière, l’éclairagiste peut aussi avoir à traduire le désir d’un autre : comprendre la vision d’un architecte, d’un metteur en scène, d’un conservateur de musée, créer des images de lumière dont ils ont besoin et leur donner les moyens de matérialiser leur vision. Homme de l’art, il devrait tout savoir : la physique de la lumière, la technologie des sources, avoir des connaissances dans le domaine visuel aussi bien en physiologie qu’en psychologie du comportement, en architecture et en aménagement intérieur ; il devrait être capable de dessiner le réflecteur d’un appareil et connaître les règles de sécurité mécaniques et électriques.

La part de créativité dans l’éclairagisme n’est pas forcément du domaine du visible, ce qui est paradoxal quand le matériau est la lumière… « Caricaturalement, la seule façon pour un éclairagiste de montrer qu’il a bien fait son métier, c’est la démonstration par l’absurde : éteindre. »

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