Le rythme du calme… et son ambiance sans stress

Suite à un concours organisé par Groupe ADP, fin 2011, et remporté par une équipe constituée de Schockguyan Architekten, Tribecraft AG et vogtpartner, le Schéma directeur des ambiances lumineuses (Sdal) a été élaboré, en 2012, jusqu’à sa finalisation et son édition mi-2013. Son application s’inscrit, toujours aujourd’hui, dans l’amélioration continue de l’accueil des passagers et clients des terminaux de Paris-Charles de Gaulle et de Paris-Orly. Vincent Chevreux, concepteur lumière chez vogtpartner, nous en rappelle les grandes tendances et résume sa dernière mise à jour.

© vogtpartner

Le Sdal définit les principes fondamentaux du langage lumière dans les terminaux du Groupe ADP et décrit les ambiances lumineuses à cibler ainsi que les niveaux mesurables d’éclairement à respecter. Outre sa contribution au guidage lumineux des passagers, au confort et à la perception des espaces, ce schéma directeur répond également à des objectifs environnementaux fixés par le Groupe ADP, notamment en termes d’efficience énergétique, de durabilité et de maintenabilité.

L’IMPRESSION D’ENSEMBLE COMPTE

« L’accueil et la satisfaction du client ne peuvent naître qu’en prenant en considération une perspective globale », explique Vincent Chevreux. En effet, l’éclairage dans les terminaux se caractérise par une interaction entre la lumière, les couleurs, les matériaux, le mobilier, la signalétique et la publicité ; les recommandations et les mesures prescrites dans le Sdal sont ainsi coordonnées et se soutiennent mutuellement. Soulignons que le schéma directeur définit la lumière en tant que telle, et non les luminaires ou les types de sources. Ceux- ci ne représentent que des moyens (dont la technologie se développe continuellement) pour arriver au résultat final.

« Le langage lumière décrit peut donc être transposé encore aujourd’hui et aussi demain avec les technologies toujours optimales », souligne le concepteur lumière de vogtpartner.

EN RÉPONSE À DEUX PROBLÉMATIQUES

L’aéroport est perçu comme un déroulement logique de séquences agréables d’espaces, d’usages et d’expériences. Les passagers doivent s’y sentir en sécurité, être bien informés et arriver détendus à la prochaine étape de leur parcours.« Pour que ce dernier se réalise sereinement, il est vital qu’il y ait suffisamment d’espace pour circuler sans entraves », poursuit Vincent Chevreux. Aussi, lors de l’élaboration du Sdal, deux problématiques, traduites en solutions de lumière optimisées, se sont imposées : « Qu’est-ce qui rend un terminal agréable pour le client ? » et « Comment satisfaire l’engagement du Groupe ADP ? » Pour y répondre, l’espace accessible aux clients a été pris en compte dans sa globalité, les différents regroupements des usages ayant conduit à une décomposition des terminaux en « Secteurs » et « Espaces ».

CIRCULEZ, IL Y A TOUT À VOIR

Une circulation dégagée est cruciale pour effectuer un voyage sans stress. C’est pourquoi le flux implanté dans tous les terminaux est traité comme un espace spécifique de la circulation guidant le client, rapidement et sans encombre, à sa prochaine étape. Clair et animé, le flux est mis en évidence par contraste avec les espaces voisins plus calmes, chauds chaleureux et souvent moins lumineux. Il est important de garder les mêmes niveaux d’éclairement des surfaces lumineuses et, dans les espaces, de jouer sur les contrastes. Car, la modulation de luminosité soutient la perception des différents usages des espaces, l’éclairage devant principalement en renforcer les éléments principaux ainsi que leur fonctionnalité. En effet, le guidage du passager tout au long de son parcours constitue l’essentiel du langage lumineux, tout en étant harmonieux et apaisant pour procurer la satisfaction visuelle. À ce propos, « il convient de noter que l’excellence n’est pas toujours synonyme de plus de lumière », conclut Vincent Chevreux. Par exemple, davantage de contrastes, un ajout ponctuel d’une lumière colorée, etc., peut être bien perçu par les usagers.


LE SDAL ACTUALISÉ POUR CAUSE D’ARRÊTÉS

Depuis la conception du Sdal, en 2013, deux arrêtés ont nécessité la mise à jour des ambiances lumineuses :

  • d’une part, l’arrêté du 20 avril 2017 relatif à l’accessibilité des personnes handicapées dans les ERP (établissements recevant du public). Concernant les nouveaux niveaux d’éclairement, ont été révisées les valeurs « minimum » liées à la version de l’arrêté « Accessibilité PHMR » de 2006. Par ailleurs, ont été actualisées les puissances surfaciques (W/m2) ;
  • d’autre part, l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses (voir p.13). Ce texte a nécessité la prise en compte des prescriptions de température de couleur pour certaines zones extérieures décrites dans le Sdal.

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