3 questions à Catherine Sachreiter, Commissaire général du SMCL et du SIMI

L’ÉVOLUTION DES MÉTIERS DU BÂTIMENT IMPOSE L’ACQUISITION DE NOUVELLES COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES. QUELLE PLACE OCCUPE AUJOURD’HUI LES SALONS DANS CETTE ÉVOLUTION ?

Le salon permet à une communauté ou à des secteurs d’activité de se rencontrer, dans un lieu unique durant une courte période tout en générant une masse d’information en amont, durant et au lendemain de sa tenue. Avec l’inflation des réseaux sociaux et autres outils numériques (webinar, chaîne dédiée sur le Web) un tel événement professionnel produit une quantité d’informations qui excède la seule réalité physique de la rencontre. Au-delà de l’offre du salon les contenus jouent un rôle central dans la qualité de l’expérience visiteur. C’est à cet endroit que le travail d’apport d’informations critiques peut permettre à des visiteurs de découvrir et se former à de nouvelles solutions. Le salon est un outil privilégié qui met en lumière les métiers de demain.

EN MATIÈRE D’ÉCLAIRAGE, IL Y A ENCORE BEAUCOUP À FAIRE POUR LES COLLECTIVITÉS EN TERMES DE PRÉSENTATION DE SOLUTIONS MAIS AUSSI DE PÉDAGOGIE À DESTINATION DES SERVICES TECHNIQUES ET D’EXPLOITATION QUE CELA SOIT POUR L’ÉCLAIRAGE PUBLIC EXTÉRIEUR OU INTÉRIEUR. QUE PENSEZ-VOUS FAIRE CETTE ANNÉE POUR AIDER À LA COMPRÉHENSION DE CES ENJEUX ?

Le SMCL offre depuis longtemps une place importante à la thématique de l’éclairage, avec une montée en puissance depuis deux ans, notamment grâce à notre partenariat avec l’AFE. En 2018, 43 exposants présentaient des solutions « éclairage public » aux élus et cadres territoriaux des collectivités. Le sujet éclairage ne se limite pas seulement à une exposition, mais aussi à des contenus spécifiques durant les trois jours du salon, et les 3 Ateliers techniques que nous avons organisés en partenariat avec l’AFE ont rencontra un vif succès, notamment avec des sujets sur les enjeux de l’éclairage intérieur et extérieur au sein des villes et territoires. Quant aux Prix de l’innovation du SMCL, nous avons reçu 6 dossiers de candidatures dans la seule catégorie « Éclairage » ce qui est un indicateur tout à fait intéressant et probant de la dynamique d’innovation du secteur. Pour cette année, nous avons prévu de maintenir un focus sur cette thématique, et poursuivons aussi nos efforts pour qu’en novembre nous puissions au sein du Pavillon 3 – pavillon qui regroupera, cette année, l’ensemble des acteurs du secteur – présenter une offre diversifiée.

AU SIMI, LES VERTUS DE L’ÉCLAIRAGE SONT INEXISTANTES TANT AU NIVEAU DU CONCEPT DE SMART CITY QUE DE CELUI DE SMART BUILDING. POURQUOI ET CETTE « OMBRE » POURRAIT-ELLE Y ÊTRE EFFACÉE ?

Le SIMI et peut-être encore plus le Forum Bâtiments & Territoires connectés qui tiendra, cette année, sa 3e édition, abordent et traitent les problématiques du bâtiment en général dans sa version smart ou non, dans lesquelles l’éclairage a toute sa place.

Votre affirmation n’est pas juste car le thème de l’éclairage est un sujet qui préoccupe les acteurs de l’industrie immobilière. Le SIMI n’est pas un salon dédié aux produits et aux équipements. C’est une place de marché pour l’industrie immobilière et la fabrique de la ville. Il appartient aux grands acteurs industriels de s’approprier la place en communiquant sur des retours d’expériences et la valeur ajoutée qu’ils sont susceptibles de générer pour l’ensemble de la filière. Nous sommes là pour leur proposer les meilleures formules de participation qui selon moi ne sont pas des surfaces d’exposition…

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