Dans notre monde hyperconnecté, où l’information se répand en un clic, le domaine de l’éclairage urbain n’échappe pas aux phénomènes de « mal-information » pour ne pas dire de désinformation. À mesure que grandit l’intérêt pour les villes intelligentes, la durabilité et le bien-être public, des citoyens engagés, des blogueurs et des influenceurs se prononcent sur la manière d’éclairer nos rues, nos parcs, nos monuments. Bien que cette prise
de conscience et cet intérêt grandissant soient positifs, le flot d’informations qui en découle peut prêter à confusion.
Des affirmations non vérifiées, des raccourcis techniques, voire de fausses idées, se mêlent au discours public, rendant les débats plus opaques que lumineux. Des concepts comme celui de la « pollution lumineuse » sont évoqués avec trop de simplifications, ce qui peut mener à des propositions déconnectées de la réalité du terrain.
Les experts, au-delà de leurs titres, s’appuient sur des résultats tangibles et des données probantes, et ils travaillent de manière collaborative avec des universitaires, des sociologues, des urbanistes, des biologistes, des médecins et des collectivités.
Par ailleurs, l’éclairage urbain impacte directement la qualité de vie des citoyens, l’identité nocturne des villes, les finances publiques et la préservation de la biodiversité. Dans un contexte où ces enjeux sont tous prioritaires, il est essentiel que les décideurs puissent s’appuyer sur des expertises documentées.
Pour les citoyens, disposer d’informations claires et vérifiées sur les effets réels de l’éclairage est aussi essentiel pour participer aux débats avec discernement et contribuer à des choix de société plus éclairés. Les publications spécialisées, les études de cas et les travaux des chercheurs sont autant de sources accessibles et pertinentes pour qui souhaite approfondir sa compréhension de l’éclairage urbain sans se laisser influencer par le bruit ambiant.

Marie-Pierre Alexandre
Directrice générale de l’Association française de l’éclairage