ÉCLAIRAGE URBAIN

En 2014, le designer Marc Aurel a reçu le prix Dialogue, pour l’intelligence de la Main remis par la fondation Bettencourt. A ainsi été reconnu son travail portant sur le mobilier des souks de Beyrouth, réalisé en céramique. Toujours aujourd’hui, il milite pour promouvoir ce matériau au niveau des luminaires.

Le prix « Dialogue pour l’intelligence de la main a permis à Marc Aurel d’être accompagné, pendant deux ans, par la fondation Bettencourt, afin de développer un projet de recherche ambitieux portant sur « la place de la céramique dans l’espace public au niveau de la conception d’objets pour la ville ».

Cette recherche a abouti à la réalisation d’un mobilier urbain innovant baptisé Sémaphore. Objet sculptural par excellence, entièrement réalisé en céramique, « le Sémaphore a été conçu pour répondre aux nouveaux modes de vie et besoins dans l’espace public : s’éclairer, se connecter, téléphoner, se chauffer, s’informer, s’asseoir », explique Marc Aurel, encouragé par l’accueil unanime reçu. Exposé à Lyon Cities Design, à Lausanne, à Paris, dans le cadre de l’exposition Dehors, la Ville de demain, ou encore au VIA, il a été ensuite plusieurs fois primé : Janus du design, Étoile de l’Observeur… À la suite de ce projet, Agnès Jullian, PDG de la société Technilum a proposé de concevoir une collection de luminaires en céramique. En première mondiale, ont ainsi été conçus et réalisés les modèles « Jules et Juliette », installés à Cannes, Saint-Raphaël, Crans Montana (Suisse), à Menton, où encore à la Grande Motte sur le front de mer.

« Malheureusement, malgré ses premiers succès, la céramique peine à trouver sa place auprès des industriels du mobilier urbain », regrette Marc Aurel, car jugée, selon lui, trop innovante pour une industrie qui rechigne à sortir de ses habitudes de production.