À la recherche de la lumière dans les abysses
L’excellente émission LSD, La Série documentaire produite par Perrine Kervran propose quatre épisodes pour explorer « Ce que les animaux doivent à la nuit ». Dans les airs avec les rapaces en Ariège, au bord d’une mare africaine, sous les tropiques, les nuits sont habitées de sons que la dimension nocturne amplifie. L’exploration se poursuit avec la passionnante plongée dans l’obscurité des fonds marins à la découverte de la bioluminescence où, à bord de sous-marins, des chercheurs tentent de comprendre la nécessité pour certains organismes de produire de la lumière. Vous allez enfin tout savoir sur la stratégie de contre-illumination de certains poissons pour échapper à leur prédateur ! La nature ne cessera donc jamais de nous surprendre.
Un documentaire d’Aline Pénitot, réalisé par Anne Depelchin Podcasts disponibles sur Radio France
Révélatrice d’espaces
La publication d’une monographie est toujours l’occasion de jeter un regard nouveau sur une œuvre. Celle de Nathalie Junod Ponsard est avant tout une ode à la couleur, aux variations chromatiques, le plus souvent exprimées par la matière lumière. « Des dispositifs lumineux révèlent des espaces qui tendent à déstabiliser les repères habituels », décrit l’artiste. Pour reproduire au plus près l’intensité lumineuse, l’ouvrage est imprimé en hexachromie.
Nathalie Junod ponsard, La Lumière comme une seconde peau, 2022, Éditions Pyramyd, 288 pages, 23 x 29 cm, 59 euros
De Cezanne à Kandinsky
De la Provence de Cezanne à l’abstraction de Kandinsky, les deux nouvelles expositions immersives proposées par L’Atelier des lumières, dans le 11e à Paris, révèlent la richesse chromatique de ces artistes ayant tous deux transformé la manière de représenter le monde. Fin XIXe, l’œuvre de Cezanne portait déjà en elle les prémisses de l’abstraction que Kandinsky fera entrer dans l’histoire de l’art quelques décennies plus tard.
Jusqu’au 2 janvier 2023 www.atelier-lumieres.com
Rendons à Isabelle…
Dans l’article consacré au Prix de l’ACEtylène 2021, la conceptrice pour la mise en lumière de la Maison des arts de Schaerbeek, n’est pas la talentueuse Isabelle Rolland de l’agence RICH, mais la tout aussi inspirée Isabelle Corten de Radiance 35. Toutes nos excuses et encore bravo !
Un forum antique protégé
Qui sait que le Nord recèle une pépite archéologique sous la forme du forum antique de Bavay, le troisième plus grand après Rome et Carthage ? Remarquable par la qualité des vestiges, le site est soumis aux intempéries et sa conversation menacée. Mis au jour dans les années 1940-50, son cryptoportique est aujourd’hui protégé par une couverture de 6 400 m2. Une prouesse technique qui donne l’occasion d’une mise en lumière et en scène des colonnes et cheminements signée par l’agence Présence. Depuis les poutres des gobos apportent des clés de compréhension par une immersion visuelle enrichie d’un habillage sonore.
Mémoire et célébrations
En souvenir de la guerre qui a profondément marqué l’histoire de la Croatie à la fin du XXe siècle, l’architecte Nenad Fabijanic a dessiné à la demande de la ville de Zagreb un mémorial dédiée à la patrie. Il s’étend en une place sur laquelle les visiteurs déambulent, entre un pavillon formant portail qui réinvente l’esthétique de l’arc de triomphe, vers une flamme éternelle. De l’autre côté, le Mur de la Douleur fait de briques de verre, est animé par une brume éclairée. Pour souligner cette architecture jouant sur le vide et la transparence, les agences de conception lumière Ortoforma et Telektra ont choisi les appareils Luce&Light.
À la bonne franquette
Avec Tetris, le designer Marc Sadler réinvente la table basse lumineuse. Ce cube fabriqué en teck et aluminium évoque une simple caisse à pommes, une cagette que l’on aurait retournée pour un pique-nique de fortune, à la bonne franquette. Version élégante et contemporaine, elle permet des jeux de lumière inattendus. Aux usages multiples, c’est une lampe de sol et, en même temps, une table d’appoint pratique ou un pouf de jardin.
Famille colorée
L’éditeur Petite Friture lance la collection de luminaires Quasar signée Samy Rio. Sans fil, cette lampe s’utilise aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Cinq couleurs sont proposées et trois niveaux d’intensité permettent de s’adapter à l’usage voulu. La lumière émane de la sous-face de la corolle qui coiffe le tube. Réalisée en aluminium anodisé, Quasar peut être suspendue ou posée.
Back to the 70s
La Maison Disderot poursuit la réédition des luminaires qui ont fait les belles heures des années 1950-60. Parmi les trois nouveautés présentées lors de la dernière édition de Maison & Objet, le lampadaire 10527 et les lampes à poser 10497 et 10576, imaginées par Michel Mortier. Dessinées en 1972, leurs lignes n’ont pas pris une ride. Le pied est décliné, comme lors de sa première édition par Verre Lumière, en trois couleurs : blanc, orange et chamois comme ci-contre.
Éloge de l’ombre
Inspiré par les volets des maisons japonaises dont elle tire son nom, l’artisan-designer Jean Iannazzi édite la lampe Amado. Intégralement fabriqué à la main par un compagnon artisan ferronnier en Lorraine, ce cube d’acier est composé de parois mobiles aimantées à faire glisser aléatoirement pour créer des rais de lumière et tamiser l’atmosphère. Compacte et modulable, elle permet à tout un chacun de devenir sculpteur de lumière.
Noir profond
La galerie Triode propose la suspension Nova signée du designer américain John Pomp. Elle impressionne par le verre soufflé opalin de chaque globe et le diffuseur intérieur en verre irisé. Elle est inspirée des formations cosmiques et des corps célestes où la lumière naît dans l’obscurité éthérée de l’espace. Chacune des pièces est fabriquée à la demande dans les ateliers de production du designer à Philadelphie et signée par l’artiste.